Neill Starr et la famille Campbell ne s’arrêtent jamais. Pour preuve, tous les artistes se mettaient à repousser leur albums en cette étrange année 2020. Mais le groupe décide, au contraire, d’entrer en studio et de se focaliser sur une suite à ‘The Age of Absurdity’.
Depuis combien de temps vous aviez le projet de faire un deuxième album ?
On voulait le faire depuis un certain temps (ndlr, le premier, ‘The Age Of Absurdity’ est sorti en janvier 2018) et on avait réservé le mois d’avril de cette année pour entrer en studio. Les titres n’ont été écrit qu’à cette période et pas avant, même si nous avions tous des idées de ce que pourrait être cet album et à quoi il pourrait ressembler.
Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la façon d’écrire du groupe ?
Les gars ont écrit leurs parties, les riffs, la batterie, un peu tout. Ce n’est qu’ensuite, à la fin, que je prends tout ça et que j’écris mes paroles et trouve la mélodie sur chaque titre. A l’exception de la chanson qui démarre l’album ‘We’re The Bastards’, pour laquelle Todd a eu l’idée de la mélodie et de quelques paroles pour le chorus, qu’il m’a ensuite chanté au téléphone et que j’ai volontiers repris dans mon écriture.
Est-ce que vous aviez des idées et du matériel restant que vous n’aviez pas pu mettre dans le premier album ?
Pas vraiment, on s’est vraiment concentré sur cet album au printemps et on a attaqué l’écriture à ce moment-là. Nous n’avions pas vraiment envie de reprendre des choses déjà faites, ce qui est chouette car nous avons des titres tout neufs à présenter.
Où est-ce que vous avez enregistré l’album ?
On l’a enregistré chez nous au Pays de Galles dans le studio que Todd Campbell possède (ndlr : un des trois fils de Phil, jouant la deuxième guitare), ce qui est en plus pratique car il se trouve juste en bas de ma rue !
A quel point était-ce difficile de travailler en studio en cette année spéciale?
On avait prévu de rentrer en studio en avril ; le confinement a changé notre façon de travailler, puisqu’on ne pouvait être qu’un à la fois dans le studio pendant cette période. C’était plus un changement pour les autres, car ils aiment normalement être ensemble pour essayer de nouvelles idées, mais de nos jours, la technologie permet aussi ce genre d’échanges. Pour moi ça n’a rien changé, car j’aime de toute façon m’isoler dans un coin à la fin de la création du projet de chaque chanson pour écrire mes paroles, les mélodies sur celles-ci et enregistrer le tout, en étant seul pour me concentrer sur ma partie.
Est-ce qu’en général vous avez obtenu le résultat final que vous recherchiez avec l’album ?
On est très content du résultat final, notamment de la production de cet album, produit par Todd pour la première fois (ndlr : il avait déjà produit le premier album solo de son papa Phil, ‘Old Lions Still Roar’, Nuclear Blast, Octobre 2018).
Est-ce que tu as une chanson favorite sur l’album ?
Ça peut paraître présomptueux à dire, mais je trouve que tout l’album est vraiment abouti, sans préférence particulière. Je pourrais quand-même dire que j’aime vraiment ‘Born To Roam’, plus lent, un peu blues ; mais tout l’album sonne très bien en fait.
Est-ce que vous avez déjà des projets pour l’année prochaine, selon l’évolution de la situation ?
Nous recommencerons à tourner dès que nous le pourrons (ndlr : dès mi-décembre en UK puis tout d’abord en Allemagne dès le printemps). En effet cette année, tous les concerts du printemps et les festivals de l’été ont été annulés, ce qui nous a fait un sacré arrêt.
Et pour finir, quelque chose de spécial à dire à nos lecteurs suisses ?
Nous aimons toujours tourner en Suisse et espérons y revenir bientôt, nous y trouvons de super fans et une ambiance extraordinaire, on y a d’ailleurs enregistré un live à Soleure (ndlr : EP six titres ‘Live at Solothurn’, enregistré au Kofmehl en 2017, Nuclear Blast). [Jean-David Jequier]
FICHE CD :
Nom de l’album : We’re the Bastards
Label : Nuclear Blast
Note : 5/5