Fast food rock
Depuis déjà une semaine que je sais que je vais voir Nickelback au Centre Bell ce soir. Donc, depuis déjà une semaine que j’entends les railleries de certains de mes amis.
Je me demandais bien ce que les gens ont contre le groupe canadien. D’ailleurs, ce n’est pas juste au Canada que Nickelback fait rire d’eux. J’ai des amis de partout dans le monde, et le band est un « running gag » constant, un genre de mode,de l’Europe à l’Asie. Je me suis toujours demandé pourquoi. Et après la soirée de ce soir, je me le demande encore plus.
Car ce que j’ai vu de Nickelback ce soir c’est un groupe en pleine possession de ses moyens, avec une énergie hors du commun. Bien sûr, Chad Kroeger parle beaucoup….souvent pour dire des niaiseries…..et pour étirer la sauce. Mais entre les temps de jasette, Kroeger et sa bande nous livrent un rock très efficace, qui évidemment ne réinvente rien du tout, mais qui nous fait oublier nos petits tracas quotidiens. Je comparerais la musique de Nickelback à un Big Mac. Ça ne réinvente rien, mais c’est bon par où ça passe. Du rock fast-food quoi….
Kroeger est un excellent showman, et à ma grande surprise un très bon guitariste . Je ne savais pas qu’il était capable de manier de telle façon la 6 cordes. Les autres membres du band sont tout aussi excellents. Ça rentre dedans solidement.
Entrant sur scène avec « Million miles an hour » (choix de chanson douteux pour un début de concert), le groupe offre un bon set list, qui aurait pu selon moi avoir quelques chansons plus rock, et laisser tomber quelques balades. Par contre, c’est mon avis….et je suis sur que la foule (très majoritairement composée de femmes) ne seront pas d’accord avec moi sur ce point.
Le spectacle a réellement commencé avec les premiers accords de « Something in your mouth« . Chanson pour le moins en dessous de la ceinture…mais on aime ça comme ça. C’est ÇA Nickelback.
Un spectacle d’un peu moins de deux heures qui ne passera évidemment pas à l’histoire, mais un spectacle très correct, d’un groupe qui malgré les critiques et les railleries, fait leur chemin, et de belles façons. Étonnement, pour ce spectacle, aucune pièce pyrotechnique pendant le concert. Nickelback nous avait habitués à des pétarades par les années passées, mais pas cette fois. Une scène minimaliste, mais des éclairages magnifiques. La reprise de « Everlong » des Foo Fighters en fut un bel exemple. C’était magnifique de voir Ryan Peake (le guitariste) devant un écran rouge vif ne laissant qu’entrevoir son ombrage….
Parlant de reprises, il y en a eu plusieurs hier soir….Moby Dick de Led Zeppelin, Hotel California des Eagles, et quelques accords de Master of puppets de Metallica.
Avant Nickelback, The Pretty Reckless avec à sa tête Taylor Momsen nous a encore montré à quel point Taylor est une future star du rock. Des chansons accrocheuses, une gueule d’enfer, et une aisance sur scène hors du commun. Cette fille-là a TOUT pour dominer le monde du rock dans les prochaines années. Je ne sais pas par contre si elle restera avec son groupe, ou bien si elle va faire ça en solo, comme une grande fille. Car sérieusement….c’est Taylor Momsen solo avec des musiciens que l’on voit sur scène. The Pretty Reckless n’est qu’une façade. LA vedette, c’est Taylor. Et tout est centré autour d’elle.
J’ai déjà hâte à son retour à Montréal.
Un soirée très réussie que ce show de Nickelback.
Texte: Laurent Lépine
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SET LIST:
Millions miles an hour
Something in your mouth
Photograph
Hero
Gotta be somebody
Far away
Edge of a revolution
Master of puppets / Walk
Animals
Someday
Too bad
Moby Dick
She keeps me up
Take it easy / Hotel California
Rockstar
When we stand together
How you remind me
Rappel
Everlong
Burn it to the ground
