Deux ans de patience mais on a été récompensé comme il se doit ! New Model Army célébrait ses 40 ans de carrière en 2020 et avait décidé de partir sur la route pour fêter avec son public. Cela a été un peu retardé, mais on n’y a pas perdu au change.
Le répertoire de NMA est tellement grand qu’ils avaient besoin de toute la soirée. Pas de première partie donc ce samedi soir dans des Docks qui affichent complet depuis plusieurs jours.
A 20.30 heures, Justin Sullivan se présente avec sa guitare pour un premier classique, Better Than Them, en solo. Il sera vite rejoint par tout le groupe, qui est devenu un quatuor depuis peu, le guitariste Marshall Gill n’étant pas sollicité pour cette tournée anniversaire.
Les morceaux s’enchaînent et toutes les époques sont revisitées. Le premier set est annoncé sur 10 chansons. Justin a tellement de choses à dire sur la situation de notre monde, qu’il préfère finalement ne pas trop en parler car il sait que sinon la soirée se terminerait vers 3 heures du matin, Il ne parla donc pas, enfin presque pas, du fuckin brexit, ni de la guerre en Ukraine, ses chansons parlent d’elles-mêmes et comme rien ne va mieux depuis 40 ans…J’ai d’ailleurs bien aimé son commentaire quand il parlait de l’été 2022 : « on était content d’être le premier après …. mais en même temps c’est peut être aussi le dernier avant » alors que le set se terminait sur des Bad Old World et Frightened de circonstance. Sur le dernier morceau, Red Earth, l’imposant bassiste Ceri Monger s’empare des percussions pour cette chanson inspirée par un voyage en Afrique du Sud où le groupe a ramené un instrument acheté un dollar qui a servi à sa composition.
Les 10 chansons sont déjà terminées et Justin annonce un quart d’heure d’entracte. Le retour sur scène de NMA permet de passer la vitesse supérieure avec des anciens morceaux plus énergiques Christian Milita et Lust For Power, suivi par un plus calme Never Arriving de l’excellent dernier album From Here. Accalmie de courte durée puisque cela repart avec un Here Comes The War qui s’inscrit malheureusement bien dans l’actualité 2022.
Ce ne sont pas moins de 17 chansons pour ce deuxième set. Il faut bien cela pour jouer du Thunder And Consolation (The Charge et le très attendu Vagabonds), du Vengeance (1984), du Impurity (Before I Get Old) et des extraits du dernier disque (Maps et Where I Am).
Le rappel s’est terminé en apothéose avec Green And Grey puis bien sûr I Love The World. Tout le monde était aux anges avec une belle ambiance du début à la fin.
Dimanche dernier, les Cure jouaient 2.30 heures à l’Arena de Genève, NMA a mis la barre un peu plus haut avec au final 3 heures et 30 chansons. C’était leur anniversaire, mais les cadeaux, c’est nous qui les avons reçus.