Direction la Suisse alémanique et Aarau pour y rencontrer Nadia Zanchi, responsable de la communication et co-manager du KIFF, comprenez le Kultur in der Futterfabrik, haut lieu culturel d’outre- Sarine. Initialement une fabrique d’aliments pour animaux, l’aventure du KIFF comme on le connait aujourd’hui a démarré en 1991 et n’a fait qu’évoluer depuis. Le lieu accueille désormais de nombreux concerts de tous genres et comprend également un bar, des salles indépendantes et de nombreux studios. Véritable lieu de référence culturel en Argovie, le KIFF se projette vers l’avenir avec un projet de construction pour un KIFF 2.0 ! Autant vous dire qu’on voit les choses en grand du côté d’Aarau et que ce n’est pas un virus qui va venir gâcher la fête !
Comment allez-vous et comment vivez-vous la situation actuelle ?
Nous allons bien. Bien sûr, il est triste qu’il n’y ait pas d’événements au KIFF actuellement, mais nous utilisons le temps pour travailler sur d’autres projets à la place.
Avez-vous reçu des aides et en êtes-vous satisfait ? Est-ce que vous vous sentez soutenu et appuyé ?
Nous avons reçu de l’argent de la part du canton, ce qui nous a donné une certaine sécurité. Petzi, l’organisation faîtière des clubs et festivals en Suisse, est également en contact permanent avec le gouvernement, représentant nos revendications et essayant d’éliminer les incertitudes.
Craignez-vous que la pandémie dure plus longtemps que prévue ? Comment est-ce pris en compte ? comment vous organisez-vous en conséquence ?
Cela dure déjà plus longtemps que prévu. Mais nous nous sommes habitués à ne prendre qu’un jour à la fois et à toujours prendre en compte le fait qu’il pourrait y avoir de nouvelles restrictions. Alors maintenant, nous travaillons sur différentes versions de tout ce que nous prévoyons afin d’être le mieux préparé possible.
L’arrivée prochaine des vaccins peut-elle jouer un rôle important à l’avenir dans l’organisation de grands événements ? Et y a-t-il un risque que le vaccin devienne obligatoire pour les grands concerts ?
Ce pourrait être l’une des mesures qui permettra à nouveau d’organiser de grands événements. Ce sera à l’Office fédéral de la santé publique de décider si ce sera obligatoire pour les grands concerts.
Vous vous êtes engagés sur des dates précises en 2021, avez-vous prévu des alternatives (des plans b ou c…) s’il vous est impossible d’organiser vos événements dans les conditions habituelles ?
Oui, il y a des événements que nous avions déjà planifié depuis le début avec une date de report. Mais le problème avec la réservation de dates de report est qu’elles bloquent les jours où vous pouvez réserver un autre groupe, donc ce n’est pas vraiment une solution durable.
Quels seront les conséquences à long terme de cette crise pour vous ?
C’est difficile à dire. Il y a bien sûr des conséquences financières, mais il reste à voir comment cela influencera nos activités quotidiennes.
Et pour l’industrie musicale en général ?
Il y aura des clubs qui devront fermer, ce qui est terrible. Mais tout le monde dans ce secteur a déjà appris au cours des derniers mois à être plus innovant et flexible que jamais auparavant et cela pourrait également être une bonne évolution.
Comment voyez-vous l’avenir ? Peut-on toujours se lancer dans des projets ambitieux ?
Il y aura des temps meilleurs, nous espérons déjà que 2021 sera plus facile pour nous que 2020. Il est donc très important de rester positif et d’être prêt pour le moment où cette pandémie ne déterminera plus nos vies.
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