Mike Tramp fait partie de ceux qui ont dédié leur vie au rock ‘n’ roll. Contre vents et marées, avec une abnégation et une intégrité rares. Et cette ‘Trampthology’ nous offre un survol de sa carrière solo, lancée il y a 23 ans avec ‘Capricorn’. Pas de titre de White Lion ou Freak of Nature ici, donc. Et c’est très bien ainsi, car la carrière solo du Danois est largement plus longue que celle qu’il a eue au sein des deux groupes susmentionnés, même cumulés. Et surtout, le son qu’il a développé en solitaire n’a rien à voir avec ce qu’il faisait auparavant. Oublié le hard rock eighties de WL, liquidé le hard plus sombre de FON : Tramp en solo, c’est un mélange de classic rock saturé et de ce qu’on appelle désormais Americana, le tout souvent mâtiné d’une certaine nostalgie.
Le gars parle des routes désertiques, de revenir à la maison, de comment c’était mieux avant. Et il le fait diablement bien tout au long de cette carrière qui s’articule schématiquement en deux parties : la première, au son plus brut et plus frais, de ‘Capricorn’ en 1997 à ‘Stand your Ground’ en 2011, et la seconde, dès ‘Cobblestone Street’ en 2013, où la production s’est étoffée et l’écriture est devenue plus introspective. Le style est constant, mais le son s’est lissé depuis 2013. Cette compilation est d’ailleurs principalement tournée vers la seconde partie, avec 14 titres sur 20 (10 déjà publiés et 4 nouveaux morceaux) : il fallait oser ne proposer qu’un seul titre du fabuleux ‘Recovering The Wasted Years’ (2001), par exemple ! Mais c’est la loi du genre et cette compilation offre une bonne vue d’ensemble de l’œuvre de Mike Tramp.
Note : 4/5