Samedi 2 novembre, le groupe Liva lançait son nouvel opus, Human Abstract, au Petit Campus de Montréal. Le groupe Uriel ouvrait le spectacle de cette soirée très symphonique.
L’appellation du genre n’a pas vraiment d’importance, et leur prestation était solide.
Très bien outillés au niveau technique musicale, le groupe à nous a présenté un son très riche et très bien exécuté. J’ai trouvé le jeu de batterie de Philip Truesdell excellent. Il a joué à la perfection son rôle en ce qui à trait à donner le rythme au reste du groupe, qui a suivi à la perfection. Et que dire de la performance de Jessica Ricard au violoncelle. Aux deux extrémités de la scène se trouvait un bassiste de feu en Philippe Paquette, et sa prestance sur scène ajoutait indubitablement un aspect intéressant au spectacle. À l’autre bout, »Big Fred » se faisait un peu plus discret du côté de la mimique de scène, mais n’allez pas croire que son jeu de guitare n’était pas moins présent pour autant: ça rentrait au poste, comme on dit !
Je dois vous avouer en toute honnêteté que je ne connaissais pas le groupe Liva avant ce spectacle. L’effet de leur musique sur moi a été puissant. Une vraie claque sur la gueule, aller-retour. Je n’ai pas seulement apprécié: j’ai adoré.
La première chose frappante est sans doute les paroles et les vocales du groupe. Pour ce nouvel opus, le groupe nous plonge dans la langue de Shakespeare, et nous pouvons aussi y retrouver les grands poètes William Blake, Robert Frost, Emily Brontë et autres, qui donnent sans contredis un aspect très riche au lyrisme saisissant. La chanteuse, Catherine Elvira Chartier, nous en met plein les oreilles, et sa maîtrise en chant classique est plus qu’une crédibilité au niveau vocal, c’est un vrai délice en spectacle. Sa prestation à l’alto m’a foutu la trouille, et j’ai vraiment apprécié ce grand moment de musique.
Pier Carlo Liva, quant à lui, possède un Baccalauréat en guitare classique. Ses duos dans des projets musicaux avec la chanteuse hors du groupe Liva semblent avoir forgé une belle complicité entre les deux, et ça saute aux yeux sur scène, tant sur le plan musical que sur le plan de la présence sur scène. L’artiste est très démonstratif dans son jeu de guitare, et le côté rock des compositions lui va à merveille.
Les autres membres du groupe, Felix Lamperon-Dandonneau à la basse et Martin Plante à la batterie ne laissent pas leur place côté technique et prestance sur scène non plus. L’ensemble au grand complet est vraiment quelque chose à voir et à entendre.
Les influences et les champs d’applications variés des membres du groupe nous démontrent qu’ils sont très versatiles et surtout très talentueux dans le monde de la musique. Ça saute aux yeux que ces gens sont qualifiés, qu’ils aiment ce qu’ils font, et j’avais peine à croire que je venais de découvrir cette merveille dans une salle de spectacle comportant un si petit nombre de spectateurs. Peu nombreux, mais qui ont, semble-t-il, apprécié la chose, tout autant que moi !
Une belle soirée symphonique qui décape. Félicitations et merci aux groupes présents qui nous ont offert ce chef-d’œuvre musical !
Texte et photos : Benoit Lamarche