En ce dimanche à Montréal, c’était Bal des Enragés, un collectif français réunissant des membres de Tagada Jones, Lofofora, Parabellum, Black Bomb A, Loudblast et Punish Yourself. Tout ce beau monde simultanément (ou presque) sur scène. Il ne fallait pas manquer ça que l’on s’était fait dire. C’est ce que nous allions voir…
Il est donc 20 h tapantes et le groupe Brutal chérie fait retentir les premières notes de la soirée. Le trio montréalais avait été invité à ouvrir le Bal (!), ce qui n’était pas une mince affaire, surtout que c’est les gars d’Anonymus qui avait le même rôle lors de la première représentation à Québec. Un punk rock francophone bien ficelé avec des paroles sincères et engagées, la recette est là pour qu’on en entende parler de plus en plus de ce groupe.
La soirée semble réglée au quart de tour puisqu’après seulement 15 minutes de pause, tout semblait prêt pour le fameux Bal. Les lumières se ferment, une voix enragée nous annonce le début du spectacle et une dame seule aux allures de Marilyn apparaît. Les guitares se déchaînent au son de Béru, c’était parti pour 3 heures de BORDEL TOTAL NOM DE DIEU!
Autant musicalement que visuellement, c’est de surprise en surprise que la soirée a passé à une vitesse folle. Quelqu’un aurait pensé entendre des covers de Nirvana, The Who et Pantera dans un même show? Ça va très vite sur la scène et ça bouge beaucoup. Les musiciens se passent le relais et alternent les chansons sans aucuns temps morts. Il y a beaucoup de préparation pour qu’un show aussi diversifié et avec autant de monde impliqué comme celui-là soit aussi bien rodé. Et ce, sans compter sur l’excellente performance théâtrale de Klodia qui apporte une touche féminine à sa façon à toute cette mise en scène.
Il faut aussi souligner la présence de Vincent Peake de Grimskunk qui est venu faire son tour en tant qu’invité spécial, entre autres sur Fire de Jimmy Hendrix.
La salle du cabaret du Mile-End était parfaite pour l’événement, avec un éclairage très « punché », un très bon son et une scène qui permettait une proximité avec les artistes. On aurait bien pris quelques personnes de plus pour emplir la place, j’imagine que c’est parce que le tout se passait un dimanche soir?
Je ne peux terminer ce review sans mettre de l’avant l’audace de LaShowbox pour avoir fait venir cette bande de Français décadents en sol québécois, surtout avec l’attitude de plus en plus frileuse de notre scène underground. Chapeau Virginie!
D’ailleurs, j’ai réussi à mettre la main sur leur set-list que je vous partage avec grande joie. Pour ceux qui y étaient, cela va vous rappeler de bons moments. Mais pour ceux qui sont restés chez eux, après l’avoir parcouru ainsi que l’album d’Insolite Photographie, il y a de fortes chances que la phrase suivante vous passe par la tête : « Mais pourquoi je n’y suis pas allé »!!!
Texte et photo : Insolite Photographie