Ván Records
Ayant vacillé entre le folk et le rock, King Dude a su démontrer son ambidextrie musicale à plusieurs reprises avec succès. C’est donc avec bonheur que je me lance sur l’écoute de ce huitième album, tout en jetant un œil sur le dossier de presse. Néanmoins, le label semble avoir manqué le coche. Prétendant à un recueil de textes de vengeances et de mises au point avec ses détracteurs, le responsable de ce texte met un faux accent à cet album. Celui-ci donne plutôt l’impression d’entendre des pleurnicheries plutôt qu’un règlement de compte. ‘Full Virgo Moon’ est un retour au folk qui a fait connaître King Dude. À mi-chemin entre des hymnes Johnny Cash-esque (‘Forty Five Say Six Six Six’) et les ballades amoureuses déchirées (‘My Rose By The Sea’), le King D renoue avec sa guitare acoustique et piano lancinant, et on retrouve la sombre délicatesse qui ressorts sur les morceaux acoustiques des précédents albums. Et soudain arrive ‘The Satanic Temple’. Si l’effet escompté est d’avoir l’impression de chanter ‘Kumbaya’ autour d’un feu de bois, c’est très réussi. Mais ce morceau beaucoup trop niais avec des effets sonores « planants » kitsch en plus de la guitare m’a filé de l’urticaire. Il en va de même pour ‘Forgive My Sins’, avec des pseudo envolées lyriques qui font clairement penser à de la pop surproduite. Petite hausse d’espoir avec ‘Make Me Blind’ et ‘A Funeral Song For Atheists’, mais une belle dégringolade finale (‘Something About You’) clôt cet album, qui se résout à un triste panachage bâclé et peu vibrant, et qui, au final, est une déception. Et ne parlons pas de la pochette…
Note : 2/5