Avec un troisième album en six ans, Kiefer Sutherland confirme qu’il s’investit vraiment dans sa carrière musicale. Non pas qu’il avait encore besoin de faire ses preuves, tant il est vrai qu’il semble vouloir partir en tournée dès qu’il en a la possibilité ; en tout cas, tel était le cas avant cette satanée période qui nous prive presque totalement de concerts depuis maintenant deux ans… C’est donc avec ce ‘Bloor Street’ que l’on patientera encore un peu avant de pouvoir retrouver Kiefer sur scène. Et s’il fallait le résumer en un mot, on dira de cet album qu’il est un peu plus ‘lisse’ que les deux précédents. Certes, whisky et cigarettes y trouvent encore leur place, mais les touches country et blues sont moins présentes, la voix de Kiefer est un peu moins rugueuse, le son de batterie est moins lourd,… On navigue toujours dans le style americana – mélange de rock et de country, pour schématiser – mais désormais de façon plus douce. Peut-être est-ce dû au fait que Kiefer a été éloigné de la scène pendant une longue période, mais toujours est-il que ses précédentes offrandes avaient un côté plus brut. Attention, soyons clairs : les chansons tiennent toujours la route et cet album se laisse écouter avec plaisir. Mais on n’a pas forcément de titre aussi accrocheur que par le passé (‘Open Road’, ‘Not Enough Whisky’ ou encore le touchant ‘Saskatchewan’, par exemple). Après, il faudra voir ce que ces nouvelles chansons vont donner sur scène : elles révéleront certainement leur réel potentiel à ce moment-là. Car on sent que des titres comme ‘Bloor Street’, ‘Two Stepping in Time’ ou encore ‘Down the Line’ ne demandent que ça…
Note : 3,5
