Il y a parfois des occasions ou on doit assister à un spectacle d’un artiste qu’on connaît moins et que finalement cela devient une belle surprise. C’est ce qui m’est arrivé ce lundi soir au centre Bell au spectacle de Joe Bonamassa. Je m’attendais à un spectacle de blues, avec les mêmes formules classiques, mais finalement ce n’était pas cela du tout. Un peu vers la fin du spectacle, mais plus de la moitié a été très rafraichissant et intéressant.
Dès l’ouverture on donne le ton avec une chanson au rythme accrocheur, «This train» avec une excellente représentation de tous les musiciens sur la scène, les cuivres, la section rythmique, les deux choristes sont représentés d’une façon très efficace. Pour enfoncer le clou, un long solo de clavier, mais un très long solo de guitare où le monsieur nous fait comprendre qu’il n’est pas un guitariste ordinaire. Pas seulement par son habileté technique, qui est soit dit en passant impeccable, mais surtout par son talent de nous livrer des solos très accrocheurs qui sont à eux seuls et assez souvent de petites mélodies. Il a étudié plusieurs guitaristes et ça parait. On est souvent dans les formules blues, mais on touche souvent au rock et même parfois du Jazz un peu plus chromatique, mais le tout est toujours très mélodique et parfois même accrocheur. Chaque chanson est une occasion de voir une nouvelle guitare. Il utilisera un peu plus vers la fin une Gibson Flying V Korina. Dès la 4e chanson, les 4000 personnes réunies dans la version théâtre du Centre Bell offrent une ovation au héros de la soirée.
Des musiciens de gros calibre avec Joe Bonamassa
Il ne prend pas la parole souvent, il laisse la musique parler. Il nous confie à cette rare occasion ou il a pris la parole qu’il a joué au club soda il y a de cela belle lurette. En fait il avait 13 ans (il en a 40 aujourd’hui). Les gens applaudissent, mais il nous confie qu’il n’y avait pas plus de 14 personnes dans la salle à ce moment. Cela lui donne l’occasion de présenter le band incroyable qui l’accompagne: Reese Wynans (SRV’s Double Trouble) au clavier. Anton Fig à la batterie, que j’ai eu la chance de connaitre très jeune sur l’album solo d’Ace Frehley, mais qui a fait partie du groupe de l’émission de David Letterman pendant plus de 20 ans. Je ne connais pas bien les autres musiciens et choristes cependant, mais ce sont de bonnes pointures aussi. Le tout défile par la suite sur des classiques de Albert King et Led zeppelin à leurs débuts. Une soirée sans première partie, dépouillée, mais fort intéressante sur le plan de la guitare. J’ai préféré cependant beaucoup plus la première partie du spectacle
Texte: Erik Simard
Photos: Sébastien Jetté
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