Je suis content, pour une fois que le trafic ne m’a pas ralenti dans ma traversée du pont et la raison est assez simple, j’avais rendez-vous tôt donc bien avant le gros trafic au Centre Bell, tout comme la majorité des médias montréalais pour une conférence de presse avec le prince des ténèbres, Ozzy Osbourne mais aussi, Toni Iommy et Geezer Butler où la bonne humeur était au rendez-vous.
Suite à ça, direction le National pour le concert de The Dillinger Escape Plan. La salle étant un petit peu éloignée du centre-ville, je pensais me sauver de la « ferveur » des élections, NON !!! Un des 4 partis tenait sa soirée de découverte des résultats juste à côté, une chance car il ne faisait pas partie des possibles vainqueurs. C’est sous une pluie de notes avec une touche de saxophone que je pénètre dans la salle, le groupe Shining est déjà en pleine action et comment dire, je trouve ça bon par moments bizarre à d’autres et voir même un peu tordu, mais pas inintéressant, à découvrir sur CD. Ensuite, Retox prend d’assaut la scène, mais peut être pas de la meilleure des manières, car leur soundman avait visiblement oublié d’enlever ses moufles et le volume des instruments est venu petit à petit et les uns après les autres. Vu la violence de leur musique, je serai bien surpris que les textes du chanteur parlent de pétales de roses, de petits nuages. En tout cas, j’admire la dextérité des musiciens, car se tortiller de cette façon et jouer aussi parfaitement sans fausses notes, c’est fort!
Trash Talk, dernier groupe avant DEP et pour ce qui est des 3 premiers groupes, c’est celui qui se démarque le plus, à mon avis. Le chanteur a passé la majeure partie du concert dans la salle à inciter la foule à participer, il les a même fait monter sur scène. Et côté musique me direz-vous? Un mot, brutalité, avec des chansons très courtes qui ont fait l’effet de coups de poing en pleine face. Un groupe à suivre dans le futur notamment avec la sortie prochaine d’un nouvel album.
On termine cette soirée avec The Dillinger Escape Plan qui aurait mérité une salle bien plus grande afin de permettre à bien du monde de venir se défouler et évacuer toutes les frustrations accumulées au fil des heures et des résultats. Autant j’apprécie la musique du groupe autant je déteste voir un show ou le light est presque entièrement de stroboscope, en plus je suis là également pour prendre des photos et chaque fois que je déclenche, c’est dans le noir, ça m’énerve au plus haut point. Pour en revenir à la musique, rien à dire, brutalité et précision sont au rendez-vous, les musiciens sont intenable avec une mention à Ben Weinman le guitariste qui monte sur à peu près tout ce qui se présente devant lui. L’heure tardive et devant la route qui m’attend pour retourner en Estrie, je quitte la salle au milieu du show mais en me disant que de temps en temps une bonne dose de brutalité musicale, ça fait beaucoup de bien.
Petite précision, tout ceci c’est déroulé le 7 avril, une soirée où le peuple québécois a décidé de botter les fesses du monde politique principalement du partis au pouvoir à ce moment-là. Est ce que c’est pour le mieux ou le pire, l’avenir nous le dira, mais en arrivant vers ma voiture, j’ai regardé ma plaque d’immatriculation où il y est inscrit, je me souviens, la devise du Québec. Faut croire que le monde oublie vite, trop vite.
Une chose est sûre, moi je vais me souvenir de ma soirée au National et au Centre Bell, car là était la vraie raison de ma venue à Montréal.