Il a joué de la guitare avec le band du “greatest hits tour” de Stu Ham (Steve Vai), il a joué avec China Crisis, il est artiste solo, YouTuber, guitariste de session, de live, prof de guitare… On ne sait pas où il s’arrête. Son premier album a été téléchargé à plus de 300’000 exemplaires. C’est un gamin de Liverpool devenu résident dans les montagnes suisses. Jack Gardiner est un ovni à découvrir sans plus attendre !
Quelle a été ta première guitare ? Comment as-tu été initié aux différents styles de
guitare ?
Jack Gardiner : Je voulais désespérément jouer de la guitare depuis l’âge de deux ans (mes parents ont plein de vidéos de moi avec des balais et des guitares en plastique) mais mon père, lui-même bassiste, avait peur que si je commençais à jouer trop tôt, je m’en lasserais rapidement. Quand j’ai eu neuf ans, ma tante est venue à la rescousse et m’a offert ma première guitare classique. Ma première guitare électrique est arrivée quelques années plus tard. J’ai foncé et je n’ai plus jamais regardé en arrière.
Enfant, je piochais dans la collection très variée de DVD musicaux de mon père. Beaucoup de Jazz Fusion (Chic Corea, John Patittuci), des choses comme Frank Zappa et puis beaucoup de Hippie/Rock (Jefferson Airplane/The Grateful Dead). Je me souviens encore de la première fois où j’ai entendu Zappa et que Steve Vai a joué un solo.
J’ai arrêté ce que je faisais et j’ai dit à mon père : « Je veux jouer de la guitare comme ça« . Quand j’ai eu 17 ans, au Royaume-Uni, j’ai commencé à faire des concerts à plein temps pour gagner ma vie, en jouant comme guitariste de session pour divers artistes/groupes de Rap/RnB et beaucoup de reprises dans les styles Funk/Soul/Pop. Grâce à ces concerts, j’ai été présenté à des musiciens de Gospel assez lourds, et ils m’ont beaucoup appris sur la façon de se positionner en tant que guitariste dans l’harmonie avec le groove/le feeling dans différents styles !
Comment abordes-tu l’instrument maintenant ? C’est du travail ou du plaisir ?
Jack Gardiner : J’essaie toujours de garder les choses « amusantes » quand je joue, sinon je pense qu’il est facile de commencer à détester la guitare (rires) ! Beaucoup de choses peuvent ressembler à du « travail », ce qui est bien (nous, les musiciens, on oublie parfois qu’on a besoin de manger), mais j’ai la chance maintenant d’avoir plus de liberté pour sélectionner uniquement les choses que j’ai vraiment envie de jouer, qu’il s’agisse de ma propre musique, de celle des autres, de l’enseignement ou de démos de matériel, etc.
Comment te positionnes-tu dans le monde de la musique aujourd’hui, en tant que producteur, YouTuber, artiste ?
Jack Gardiner : C’est une question un peu difficile. Avant la pandémie, je comptais beaucoup sur les concerts en tant que musicien de session pour divers groupes. J’étais présent sur YouTube depuis l’âge de 15 ans (à l’époque où c’était juste pour le plaisir) et j’ai eu la chance de travailler avec de nombreux fabricants de matériel grâce à ces premières vidéos.
Je n’ai commencé à prendre la musique plus au sérieux que lorsque tous les concerts se sont arrêtés en 2020. J’ai l’impression que cela a changé ma perception de ce qu’est la musique pour moi maintenant.
Bien sûr, j’aime toujours jouer sur scène en tant que musicien, mais aujourd’hui j’ai vraiment du plaisir à écrire ma propre musique, je m’amuse avec de nombreux aspects différents de mon travail (enseignement, démos, masterclasses, vidéos, etc.).
Je suis vraiment honoré et légèrement confus d’avoir réussi à me constituer un public au cours de tout ce qui s’est passé ces deux dernières années et cela m’a permis d’établir des relations solides avec des entreprises que j’aime (Ibanez, Neural DSP, D’Addario, Boss, Dunlop, etc.).
J’aimerais beaucoup prendre la route avec mon partenaire Owane et jouer notre musique avec un groupe en live pour la première fois ! Je croise les doigts pour que cela arrive plus tard cette année !
Qu’est-ce qui te motive le plus en ce moment ? Que penses-tu des choses passionnantes qui se passent avec YouTube et les autres médias ? Comment vois-tu ton avenir ?
Jack Gardiner : Je pense que la chose la plus motivante en ce moment est probablement écrire de la musique. J’étais terrifié à l’idée de sortir quelque chose d’original avant la pandémie, mais Owane m’a vraiment poussé à dépasser cette barrière de la peur. Dans un mois environ, nous devrions avoir trois sorties, on n’a rien fait depuis août 2020 ! J’adore aussi enseigner via mes packages de cours. C’est inspirant de sentir que j’ai pu aider quelqu’un à comprendre quelque chose ou à jouer quelque chose de nouveau, relever un challenge !
YouTube et Instagram semblent avoir presque redéfini le travail des musiciens professionnels. L’époque où il fallait être au bon endroit, au bon moment et avec les bonnes personnes est révolue. Des connexions folles peuvent se produire du jour au lendemain et c’est pour cette raison que les nouveaux canaux médiatiques sont incroyables. Les médias sociaux peuvent avoir des aspects négatifs, mais tant que vous ne les prenez pas trop au sérieux, je pense que c’est un outil très utile pour tout musicien de nos jours !
À l’avenir, j’espère pouvoir m’appuyer sur tout cela et continuer à diversifier mes activités, que ce soit en faisant des tournées avec Owane ou en donnant des masterclasses !
Parle-moi de ton matériel. Qu’est-ce que tu aimes le plus jouer en ce moment et pourquoi ?
Jack Gardiner : En ce moment, j’utilise exclusivement des guitares Ibanez. Mes guitares « principales » sont l’Ibanez AZ2204B et l’AZS2200Q-RBS. Ces deux guitares ont tous les avantages d’une guitare moderne, mais avec une vraie touche de vintage/classique. J’ai récemment fait installer de nouveaux micros (plus d’informations à ce sujet bientôt) et cela m’a fait tomber encore plus amoureux de ces instruments.
En ce qui concerne les amplis, j’utilise principalement des appareils numériques ces derniers temps. Le Neural DSP est un incroyable produit qui révolutionne le monde de l’amplification. J’utilise principalement le Quad Cortex pour le live et les plugins pour les enregistrements. Parfois, j’utilise aussi le Boss GT-1000 pour des sons différents. Mais si je veux quelque chose de plus analogique, j’utilise le Thomas Blug BluAmP ou mon Victory V30mkii – deux amplis incroyables !
Pour les cordes, j’utilise des D’Addario NYXL .10-46 et pour les médiators, j’utilise des Dunlop Jazz III. J’ai récemment fait faire cette magnifique sangle personnalisée par une charmante Suissesse appelée Priscilla chez Blackdust Guitar Straps/Accessories. C’est probablement la plus belle pièce de matériel que je possède, elle est superbe à regarder (rires) !
Qu’est-ce que tu aimes écouter ? Si tu devais citer un morceau qui t’inspire ?
Jack Gardiner : J’essaie de garder l’esprit très ouvert quand j’écoute de la musique : ça peut être Bruno Mars un jour, The Weeknd le lendemain et de la fusion hardcore le jour suivant.
Mes artistes préférés ? Des groupes/artistes comme Dirty Loops, Chic Corea, Frank Gambale, Dave Weckl, etc.
Si je devais choisir une chanson en ce moment, je dirais « Follow the Light » de Dirty Loops. Ces gars m’ont ouvert les yeux sur les possibilités d’harmonie dans un contexte « pop ». Le refrain de ce morceau est tout simplement génial et le jeu est à la fois de bon goût et technique ! Jetez-y un coup d’œil si vous le pouvez, vous ne serez pas déçus !
Site : Jack Gardiner // Showcase + Masterclasse : Dimanche 1er mai – 12h30 – Lobby