Les géants du rock progressif (néo-prog) étaient en ville et les religieux du genre étaient au rendez-vous ! Un impérial remplit, une foule gagnée d’avance, sachant que ce band tourne rarement. Dernier vestige d’une vague de band qui ont vu le jour au début des années 80, IQ n’avait pas mis les pieds à Québec depuis 1998 !
D’expérience, quand un membre d’un band se présente sur scène, seul, avant le début du spectacle, ce n’est jamais bon signe ! Lorsque Michael Holmes (guitare) se présente au micro, à quelques minutes de l’ouverture du show, la foule retient son souffle. Avec raison d’ailleurs ! Il annonce, dans un anglais des plus british, aux nombreux fans que Peter Nicholls (chanteur) « a pris froid » et qu’il était quelque peu enrhumé. Mais il a tenu à rassurer la foule tout de suite en mentionnant que le spectacle aurait tout de même lieu.
Rhum ou pas, IQ a offert une performance musicale impressionnante ! La voix y était et que dire de ces musiciens, livrant ces mélodies compliquées et puissantes, qui font tout le charme du progressif. Leurs allures de vieux intellos british cachent un réel génie musical, un amour évident pour la musique et une livraison lourde de leur catalogue musical.
Débutant avec « From the outside », première pièce de leur plus récent album, IQ mettait la table : Le prog n’est pas mort et il peut être sérieusement d’actualité ! 2 heures de prestation où on reconnaît leurs influences (Marillion, Genesis, Peter Gabriel), mais aussi leur style bien à eux. Le sens théâtral de Peter Nicholls est d’autant plus évident lorsqu’il interprète « The Enemy Smacks » masqué et vêtu d’une cape, aux allures du fantôme de l’Opéra junkie !
Denis Gagné (chanteur du groupe hommage « The Musical Box ») s’est joint au groupe pour le premier rappel, interprétant « Subterranea » avec Nicholls. Dommage qu’il y eut un petit problème de micro pour Denis Gagné au début de sa prestation.
Texte et photo: Sébastien Girard