Roadrunner
Le groupe metalcore de la sulfureuse Maria Brinks nous revient avec un septième album très personnel. Notre “sex metal barbie” préférée nous apporte une performance sous le sigle de la féminité en s’attaquant à des thèmes forts : le féminisme, plutôt récurrent, mais aussi le sujet plus intime de la maternité, enfonçant un peu plus loin les portes de ses engagements.
En effet, chaque parcelle de cet opus nous plonge dans la visceralité des relations maternelles, d’où son nom “Mother”. On y évoque les bienveillance infinie d’un mère « Eagle« , le soutien indéfectible d’une fille pour sa mère dans « Mother« , l’héritage identitaire dans « Legacy » déjà présent dans ‘Ritual’ avec “Roots”. D’ailleurs l’origine du titre de cet album trouverait ses origines, d’après les membre du groupe, dans l’habitude des fans à appeler la chanteuse Maria Brink : “maman”. Nous pouvons aussi noter le connaît sacré de la naissance dans « Born In Flames » et ses sonorités d’ échographie.
On y retrouve un style musical plus adouci qu’à l’habitué, plus électro et solennel très en contrastes avec des albums plus anciens comme ‘Blood’. La voix de Maria est toujours aussi puissante, rauque et portante comme si elle pouvait décrocher des montagnes, mais est aussi plus maîtrisée. La filiation directe avec le précédent album est presque tangible comme évoqué par Howorth (guitariste) .
Apothéose de l’album, la cover du tout sacré ‘We Will Rock You’ par les trois personnalités féminines les plus en vogue de la scène metal, Lzzy Hale (Halestorm) et Taylor Momsen (The Pretty Reckless), démontrant une fois de plus qu’avoir des gonades à l’extérieur n’est nullement nécessaire pour faire frissonner son public dans la fosse.
Thème récurrent et largement abordé dans cet album, la dualité morale et le conflit intérieur utilisant avec subversion le langage religieux, mélangeant bien et mal jusqu’à flouter la limite pour mettre en exergue l’hypocrisie des discours moralisateurs d’une société puritaine. [Simon]
Note : 4.5/5