Dimanche 17 novembre, 19h, dehors la pluie tombe, il fait nuit, et il ne fait pas plus de 10 degrés…
Avec ces conditions, mon envie première et de rester à l’intérieur et d’attendre sagement une nouvelle semaine qui débute. Pourtant quelque chose de puissant m’entraîne en direction du Théâtre Corona…
En effet, Doomriders, Kvelertak et High on Fire se partagent l’affiche le temps d’une tournée automnale et par chance, ils posent leurs amplis à Montréal.
Depuis l’annonce de ce concert, j’étais impatient d’arriver à cette soirée étant donné ma préférence pour ce genre de métal.
Il est 20 h lorsque les lumières s’assombrissent et que les 4 membres de Doomriders (dont Nate Newton de Converge) arrivent sur la scène.
Le groupe commence fort avec le très bon New Pyramids issu de leur dernier album « Grand Bood ».
Le quatuor nous emmène dans son univers musical proposant un mélange entre Mastodon et High on Fire ainsi qu’une touche plus violente digne d’Entombed.
Leurs compositions sont vraiment bien taillées pour le spectacle et c’est dans cette configuration que ressort toute la puissance du groupe.
Ce soir, c’est le deuxième passage des Norvégiens de Kvelertak en terre montréalaise en moins de 6 mois. Depuis leur 1re venue, le groupe a tourné en Europe en tête d’affiche et nous revient donc pour cette tournée automnale.
C’est accoutré d’une chouette empaillée aux yeux rouges, perçant la noirceur de la salle, que Erlend Hjelvik arrive en premier sur scène avant que chacun des 5 musiciens viennent le rejoindre un par un interprétant la première chanson de la soirée, le ton est donné !
Kvelertak nous montre un aperçu de leur mince (mais prometteuse) carrière en enchaînant avec une parfaite homogénéité, des titres de leurs deux albums comme Blodtørst, Bruane Brenn Fossegrim, ou encore Kvelertak.
Tout comme aux Katacombes, le son du chanteur n’est malheureusement pas des plus audibles… Heureusement, celui des instruments est bien plus clair ce qui permet pleinement de profiter du son et de l’énergie du groupe.
Kvelertak, c’est le mélange entre l’ardeur et le style punk/hardcore mélangé avec des sonorités nordiques Black Métal, et on peut dire qu’ils le pratiquent avec aisance !
Après les 45 minutes de jeu des Norvégiens, c’est autour de High on Fire de faire trembler les murs du Théâtre Corona.
On n’a plus besoin de présenter ce groupe emmené par Matt Pike (également à la tête du groupe de stoner Sleep, que l’on attend à Montréal de pied ferme), qui se veut comme un groupe phare de la scène heavy/sludge depuis 1998.
Dès les premières notes du groupe, on ressent toute la lourdeur du trio, comparable à la force d’un rouleau compresseur en pleine action.
Matt Pike, fidèle à lui-même, guitare blanche reposante sur son ventre torse nu et bedonnant, emmène le groupe avec ses gros accords ainsi qu’avec sa voix à la fois terrifiante et imposante. Accompagné par Des Kensel et Jeff Matz, respectivement batteur et bassiste, High on Fire a terminé ce concert de musique extrême comme il se devait !
Dommage que le titre ravageur Devilution n’ai pas été interprété, ce qui aurait été la cerise sur le gâteau pour cette soirée puissante !
Texte : Mickael Maurice