Retour au Hellfest en pleine forme comme tous les festivaliers ici. Beaucoup sont restés, d’autres ont été remplacés par des nouveaux tout frais tout propres. La fête va pouvoir recommencer avec un temps plus supportable et une envie de rock toujours aussi présente. Surtout que les grosses grosses têtes d’affiche arrivent cette semaine
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On commence cette journée par une belle programmation et un premier concert avec Phil Campbell and The Bastard Sons. L’ex guitariste de Motorhead est très attendu ici surtout avec l’hommage à Lemmy qui est prévu ce week-end. Phil Campbell et ses progénitures balancent un gros rock efficace à souhait. Le public est encore peu nombreux mais conquis et surtout les plus grands fans de Motörhead sont au rendez-vous.
Tyler Bryant and the Shakedown prennent la suite bien en main. Les petits jeunes de l’étape balancent leur plus beau rock tendance 70’s et ça décape pas mal. Belle claque musicale, ça joue parfaitement et ça envoi sur scène juste ce qu’il faut pour attirer les nouveaux spectateurs qui commencent à s’amasser devant les Mainstages.
The Last Internationale continue la journée. Une peu de féminité sur la Mainstage qui fait du bien. Tantôt douce, tantôt plus brutale dans son chant, Delila Paz a tout d’une grande et balance son panel de rock. Elle ose même un slam apprécié par les fans. Dans sa combinaison dorée qui mets en valeur sa féminité, Dalila envoute le public. Un très bon groupe live, une belle découverte pour ma part.
Les plus confirmés membres du groupe UFO arrivent sur scène et là c’est la foule des grands jours. Les années rattrapent le chanteur, malheureusement la voix n’est plus aussi affirmée qu’auparavant mais le groupe est assez efficace sur scène et les fans semblent apprécier le spectacle. Bien sûr les tubes des meilleures années ont eu la part belle comme avec ‘Rock Bottom’ ou encore ‘Doctor, Doctor’. C’est un bon show, pas inoubliable toutefois.
Steve Vai enchaîne avec un spectacle toujours aussi envoûtant et passionné. Bien sûr, comme à chaque fois avec Steve Vai, pas de chant mais des musiciens de haut rang et un show comme lui seul sait le faire. Des changements de guitares en veux-tu en voilà, toutes plus belles les unes que les autres, des morceaux phares de son répertoire comme ‘For the love of God’ ou la nostalgie des années 90’s planent. La magie Steve Vai opère toujours même pour les plus réfractaires à la guitare sans voix.
Whitesnake maintenant. On continue sur la lignée nostalgique du Hard Rock des années 80. Pas toujours de la meilleure des manières car les artistes prennent de l’âge, des rides et surtout une claque niveau vocal. Un David Coverdale qui a du mal à envoyer la sauce. L’énergie est bel et bien là mais la voix ne suit plus. Heureusement d’excellents musiciens l’accompagnent et on soulignera la présence d’une jeune bassiste extrêmement talentueuse qui a donné un peu de fraicheur et de jeunesse dans ce groupe ‘Oldschool’. Les titres que tout le monde attendait sont là, mais ont été surtout joués à la dernière demi-heure. Le show a vraiment démarré à ce moment-là avec le mythique « IS THIS LOVE » et enchainé avec ‘Here I go again’ et ‘Still of the night ».
Les allemands d’Helloween et leur citrouille géante débarquent ensuite sur la Mainstage avec leur rock énergique des années 80. Mais ça marche toujours autant sur scène. Pas moins de trois chanteurs pour de belles envolées lyriques et des hymnes bien connus. Les nouveaux morceaux de l’album ‘Helloween’ paru en 2021 ont la part belle mais le groupe n’en oublie pas ses classiques pour autant. Helloween n’en n’est pas à son premier Hellfest comme ils nous le rappellent, mais prennent leur pied sur scène comme au début en 2006. C’est communicatif et tout le monde semble s’amuser du second degré de ce groupe mythique.
En parlant de mythique, c’est Scorpions qui poursuit la journée Mainstage. Inutile de présenter cette machine a tubes qui va d’ailleurs les mettre en avant pendant ce set. Les allemands ont pris place au Hellfest ce soir. ‘Rock Believer’, ‘Peace maker’ pour les plus récents et les classiques ‘Wind of change’ en hommage à l’Ukraine, ‘Still loving you’, ‘Rock like a Hurricane’, ‘Big city night’. Même si Klaus Meine est parfois un peu à la peine vocalement parlant, le show est la et le public se régale. Scorpions clôture dignement cette soirée retro heavy metal 80.
Dans un autre registre, une autre scène : The Valley, Jerry Cantrell termine la soirée. Un show sobre mais terriblement efficace. Un jeune chanteur très énergique, des musiciens pêchus, et un Jerry Cantrell en forme. Des morceaux de ses albums solos bien sûr mais surtout les reprises des morceaux d’Alice in Chains ‘Check my brain’, ‘Angry chair’, ‘Rooster’. UN set qui a ravi les fans de la première heure et qui a mis le feu à la scène en toute fin de soirée. Une belle prestation, pour un musicien de renom.
NOUS quitterons le festival sous le son des tambours de Wardruna. Un hymne bien connu des aficionados de la série Vikings résonne au loin et nous guide vers notre lieu de repos.
[Texte MD et AP]
[Photos Chris Guillaudin – Sifaka Com]
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