Slipknot et Lamb of God sauvent la mise.
En effet, la journée 3 du Heavy Montréal aura été la journée la plus festive, il aura fallu attendre à dimanche en fin d’après-midi pour enfin ressentir cette énergie collective si enivrante d’un festival…
Disons-le, la programmation n’était pas des plus attrayantes pour cette 7e édition, cela s’est ressenti dans la foule, et ce, autant dans le nombre que par l’énergie déployée par celle-ci.
Mais force est d’admettre que, malgré tout, j’ai passé un excellent week-end. Même si les têtes d’affiches de l’édition 2015 ne m’attiraient pas outre mesure, il faut avouer que j’ai quand même vu de très bons spectacles tout au long de la fin de semaine.
Bien sûr, couvrir un festival de musique ça ressemble parfois à un marathon. Au-delà de prendre des photos, envoyer des comptes rendus en direct et interview; tu manques de temps… Il faut parfois courir d’une scène à l’autre et tout cela en voyant le début d’une prestation et finir le spectacle d’un autre groupe sur une autre scène…. Mais, c’est un peu ça la beauté d’un festival de musique, il y a tant à voir, à écouter…
Des groupes, il y en a eu plus de 70 sur 3 jours. Je n’ai pas réussi à tous les voir bien évidemment. Par contre, ceux auxquels j’ai pu assister ont satisfait aisément ma soif de musique, même si j’aurais préféré avoir plus de temps pour certains groupes. On n’y peut rien malheureusement 😉
La critique des spectacles n’est pas des plus exhaustives, faut-il le préciser, car ma présence aux spectacles a été écourtée par moment. C’est bien sûr une vision très personnelle que je vous offre, comme toujours!
À notre arrivée le vendredi, l’ambiance est relativement tranquille sur le site, même si une température des plus agréables nous accompagne …..WE’RE FU*??%% ready!!!!!,
Anonymus. Sur la grande scène, le groupe a bien démarré le festival malgré le fait que nous soyons peu nombreux. Anonymus et ses fans réunis ont réussi à gueuler assez fort pour écœurer un peu les habitants de St-Lambert. Les pièces du nouvel album frappent comme une tonne de briques… J’ai déjà hâte de les revoir…..On se dirige rapidement vers l’autre scène pour Venom Inc. Je me demandais bien qui cela pouvait être, avant de me rendre compte que ce sont les anciens membres de Venom sans Cronos, le chanteur fondateur. Simplement wow!!! Nous avons eu droit aux grands classiques du band même si nous étions peu nombreux à savoir qui c’était…
Arch Enemy, notre Alissa a bien fait sa place dans le groupe. Elle a fait belle figure comme front woman…. Voir un band international avec une petite fille de chez nous, soyons fières!
Extreme, un groupe que j’avais bien hâte de voir… je dois m’avouer grand fan et grand connaisseur de Glam-rock. C’était la troisième fois que je voyais le groupe interpréter son album Pornograffitti en intégralité, et ce dans les 36 derniers mois. Le groupe est toujours égal à lui-même, c’est à dire au sommet de son art. Je me suis délecté à voir les solos de Nuno Bettencourt et Gary Cherone qui est encore très en voix avec la même shape qu’il a 20 ans. Certains groupes semblent ne pas vieillir. C’est bien sûr la balade more than words, qui a fait chanter la foule à l’unisson; le moment tendre du festival. 😉 Un de mes tops 3 du week-end!
Meshuggah, haaaa ;( si seulement le son avait été moins mauvais…
Je suis allé finir ma soirée avec l’excellent Neurosis en me gavant de leur musique à saveur doom-metal expérimentale et, en plus, sur la scène de l’apocalypse…
Korn, le groupe mystique est venu présenter son album éponyme dans son intégralité, un délice pour les fans de la première heure. Au son de la musique de Korn, je me dirige vers la sortie, car 2 belles journées de musique intense m’attendent….
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Slave On Dope a débuté cette deuxième journée de façon irréprochable. Tranquillement, le parc Jean Drapeau voit réapparaître ses rockers dont certains encore un peu poqués de la veille. Le soleil se met de la partie.
Lita Ford, ma belle rockeuse qui n’a malheureusement plus la même vigueur d’antan. Par contre, toujours un plaisir d’entendre sa musique live! Sa version de « close my eyes forever « en duo avec son guitariste était correcte, mais ce n’est pas la voix d’Ozzy…
Abbath: toujours particulier de voir un band de black metal en plein jour. Ils ont l’air un peu moins dangereux avec leur maquillage de méchants.
Gojira: Pour prendre une expression de chez nous, le chanteur a tenté de provoquer un wall of death dans la foule, mais avec peu d’appui, comme s’il était trop tôt. Malheureusement, prestation trop courte et aurait été mieux en soirée
Testament, j’ai adoré les vieilles chansons… exactement ce que j’aime entendre d’un groupe lorsqu’il joue dans un festival, les fans aussi. J’étais de toute façon vendu d’avance quoique si le son eut été plus fort…. Mes oreilles en auraient pris encore…
B.A.R.F., Marc Vaillancourt et sa gang on fait trembler les arbres dans la forêt avec son gros rock sale. J’ai eu la chance de voir le talent de Dominic «Forest» Lapointe à la basse de près, il est simplement génial.
Iggy Pop, je me demandais bien ce qu’il faisait sur la programmation du HM… je sais maintenant pourquoi il est venu nous servir un énorme pied au C**, il est venu nous donner une leçon de rock and roll et on n’a pas eu le choix de le recevoir. Un autre de mes tops ce week-end.
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Dimanche, déjà la dernière journée. Je débute ma journée avec
Coal Chamber: le groupe semble avoir retrouvé son groove d’autrefois depuis sa reformation. Ne manquez pas l’interview avec Nadja (bassiste de Cool Chamber).
Warrant… J’ai trouvé que le groupe s’en est très bien tiré en jouant son hard rock; ils ont enchaîné hit par-dessus hit. Il fallait bien sûr les connaitre, même si la présence de Warrant semblait un peu douteuse pour les fans de gros métal, c’est selon moi un des groupes qui a fourni une bonne dose d’énergie à la foule, même s’ils se sentaient quelque peu dans ce festival.
Dokken qui a été très populaire dans le milieu des années 80 a beaucoup perdu de son lustre dans les dernières années, pour les avoir vus quelques fois et avoir trouvé ses récentes prestations vocales médiocres. Ceux qui ont assisté au spectacle au Heavy Montréal, ont entendu un Don Dokken en voix, ce n’est pas parfait, mais avec ce que j’avais vu ultérieurement, j’ai bien apprécié! Côté musiciens… c’est presque les solos de Georges Lynch ;).
Lamb Of God, je me suis posté en plein milieu de la foule comme un vrai fan, sans crayon, sans caméra. Parfois il arrive que des groupes deviennent un incontournable pour un festival, un groupe fétiche et je crois bien que Lamb of God en fait partie. Quelle communion entre le groupe et la foule. Dès la première note, nous sommes sous l’emprise, nous sommes des agneaux de Randy …. Il vient en tête de mon top 3.
Slipknot, je ne suis aucunement fan de ce groupe, mais quel spectacle! Si je connais peu la musique (qui est quand même visuelle… lui est complètement débile. Je n’avais pas assez de mes deux yeux pour tout voir… à voir la réaction des nombreux fans, je crois que vous avez vu quelque chose d’épique….
Je vais m’abstenir de critiquer la sonorité, mais j’ai beaucoup de difficulté à comprendre que je puisse parler à mon voisin pendant un show de Testament sur la scène principale. Par contre, la scène de l’Apocalypse, et celle de la forêt nous faisaient vibrer le poil sur les bras. Il me semble que dans un festival, c’est comme ça qu’on doit écouter de la musique… à fond de train!!! C’est bien beau St-Lambert, mais c’est moins fort qu’un voisin qui coupe sa pelouse!
Petite suggestion pour l’organisation, pourquoi ne pas faire une scène spécialement avec des groupes québécois, avec la belle pépinière de groupe que nous avons au Québec, de Voivod en passant par Sword et Karkaos, le choix me semble être assez vaste… Et à en voir l’ambiance lorsque les groupes québécois jouent… je crois qu’ils devraient avoir une plus grande place au festival.
Même si la programmation de cette année n’était pas des plus accrocheuses, ne tirons pas à boulets rouges sur l’organisation, car malgré tout, le Heavy Montréal, c’est notre festival et il est très difficile de contenter tout le monde. La programmation de rêve pour 45 000 personnes n’existe pas, car tous nos bands favoris ne sont pas en tournée au moment où il le faudrait et si c’est le cas, il arrive qu’ils aient des engagements en Europe donc, un gros coup de chapeau à l’équipe de programmation qui fait un job incroyable.
Nous devons continuer à l’encourager, car si un jour nous voulons être reconnus et devenir aussi gros que le Wacken [ça, c’est un de mes fantasmes], il faut à la base, nous rockeurs québécois, soutenir notre festival car il y a un petit peu de nous autres là-dedans.
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Texte: Nicholas Dumont