Avec leur post-punk intemporel, les Genevo-zurichois de Haneke Twins nous font voyager dans un univers glacial. Rencontre avec les deux créateurs de cet hydre, Stefanos et Pascalis.
Votre album « Stories of Violence » va sortir ce printemps. Vous pouvez nous en dire plus ?
« Stories of Violence » est notre première tentative d’un album LP après deux sorties plus courtes. L’album comprend 13 titres qui rendent hommage aux trois périodes du post-punk ; l’ère originale des années 80, son « revival » aux années 2000 et puis son époque actuelle. Pour la première fois, les enregistrements ont eu lieu dans la région Genevoise, aux studios Forces Motrices à Genève et Zikolokos en France voisine. Pour la production, nous avons fait confiance une fois de plus à l’extraordinaire Costas Verigas d’Athènes, en Grèce.
Quel morceau représenterait le mieux l’album ?
Comme mentionné, puisque notre son est fortement influencé par ces trois périodes tellement différentes, permettez-nous de choisir un titre de chacune d’elles. Le titre qui capture le mieux l’essence du post-punk actuel est « Feel The Burn », une chanson inspirée de l ‘auto-immolation d’un activiste américain devant la Maison Blanche en 2019 en guise de manifestation contre les politiques de Donald Trump. Choisir le morceau qui capture le mieux l’essence de l’ère originale des années 80 est un véritable défi, peut-être « Rug In The Street », une chanson dédiée à ceux qui manquent d’un logement stable et approprié. Enfin, le morceau le plus « post-punk revival » est probablement « Absurd Life », une ode à Albert Camus et à son étude sur le sens de la vie, le cas échéant.
Qu’est-ce qui rend cet album différent de vos EPs ?
La plupart des chansons ont été écrites pendant le confinement, ce qui a inévitablement affecté leur texture et leur humeur, ce qui a donné un résultat assez sombre. De plus, nous sentons que nous avons grandi en tant qu’auteurs-compositeurs et nous espérons que notre nouvel album le reflète. En outre, nous sommes très satisfaits du son de l’album qui équilibre parfaitement entre celui, assez agressif, de notre premier EP et celui, plus doux, du mini-LP « Astronaut ». D’une certaine manière, c’est ce qu’on appelle souvent la « section dorée », nous avons hâte d’avoir votre avis !
Vous êtes passés d’un label londonien (The Animal Farm Music) à un label genevois (Urgence Disk Records). Pourquoi ?
Tout d’abord, il est très difficile de ne pas accepter une proposition d’une personnalité aussi importante de la scène musicale suisse que Damien Schmocker. C’est un grand honneur de devenir des membres de sa famille élargie et nous profitons de cette occasion pour le remercier publiquement. Une autre raison était que le moment d’avoir un label à l’étranger n’était pas le bon. Nous avons réalisé que nous devions d’abord établir le nom du groupe en Suisse. Le sentiment d’avoir plusieurs mentions dans les médias indépendants du monde entier mais aucune en Suisse était quelque chose que nous avons décidé de changer !
À vos débuts, vous souhaitiez que Haneke Twins ne soit qu’un projet en studio. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’idée ?
Tout a commencé lorsque Stefanos, après de nombreuses années de passion musicale partagée, a dû quitter Genève et déménager à Zurich pour des raisons professionnelles. En guise d’adieu musical, nous avons décidé de capturer certaines idées que nous avions sur un EP. Mais après l’accueil très chaleureux que notre travail a reçu de la part de divers médias indépendants à l’étranger, nous avons décidé de monter un groupe défiant la longue distance entre Genève et Zurich. Actuellement, nous avons la chance d’être accompagnés sur scène par trois excellents musiciens, Emil Koulouris à la batterie et aux chœurs, Andrés G. Delannoy aux guitares et aux chœurs et Paul Aspell à la basse. Emil, Andrés et Paul ont également participé à l’enregistrement du « Stories of Violence ».
Lorsque vous écrivez, vous cherchez à transmettre un message ?
Il s’agit principalement de faire passer un message et de sensibiliser l’opinion publique à divers sujets psychologiques, sociaux et politiques qui ne reçoivent pas l’attention qu’ils méritent, par exemple la surveillance et le maintien de l’ordre qui ne cessent de croître, la justice punitive, la vanité dans nos vies, la dépression, l’anxiété, etc.
Et après cet album, qu’est-ce qui vous attend pour 2023 ?
Nous prévoyons une soirée de lancement à Genève, une petite tournée à l’automne et la sortie de quelques clips vidéo, alors restez à l’écoute pour les nouvelles et les mises à jour !
En concert le 9 février 2022 au Daily Rock Festival au Groove de Genève. Infos et billetterie ici !
Toute l’actualité du groupe sur www.haneketwins.com
