La vague Guns N’Roses a déferlé au Québec au début du mois. De passage au Métropolis le 14 juillet, le groupe mythique a posé ses valises le temps d’un concert, très intimiste.
Des millions d’albums vendus, une renommée internationale et incontestable, un leader aux frasques multiples et…2300 personnes, seulement. Ce soir-là, les spectateurs ou, disons-le plutôt franchement, les fans hystériques, trépignaient d’impatience. Le groupe va-t-il nous faire languir pendant de longues et interminables minutes ?
Axl Rose va-t-il nous faire un caprice digne de son statut de rock star ?
Rien de tout ça ! Soyons honnêtes, la prestation livrée par les Guns N’Roses valait bien le prix relativement élevé de la place de concert. Mais quand on aime, on ne compte pas.22h15 : Le groupe arrive sur scène, à l’heure, sous un tonnerre d’applaudissements.
C’est avec sa voix stridente qu’Axl Rose agite une foule déjà bien excitée. Le groupe ne laisse aucune seconde de répit en démarrant avec le très controversé Chinese Democracy.
Une tournée Chinese Democracy ne peut effectivement pas se faire sans aucun titre de l’album en question…mais qu’à cela ne tienne, les titres s’enchaînent, Axl ne perd rien de sa fougue légendaire et s’éclipse plusieurs fois en coulisses pour changer de tenue (à notre grand désespoir) pendant que les autres membres du groupe nous divertissent avec des solos guitare ou batterie, longs, mais néanmoins énergiques et rock’n’roll, au sens pur du terme.
Guns’n’Roses est cependant revenu aux sources (moins les membres originaux) avec de nombreux titres qui leur ont donné la réputation qu’on leur connaît : Paradise City, Welcome to the Jungle, Live and Let Die, You Could be Mine, Don’t Cry, Sweet Child O’ Mineou encore November Rain.
L’honneur du groupe est sauf !
Axl Rose aime faire les choses en grand et l’a une fois de plus prouvé par la mise en scène spectaculaire installée pour une salle aussi petite. Aveuglés par les dizaines de faisceaux lumineux et le grand écran installé juste au-dessus du batteur Frank Ferrer, les premiers rangs n’en ont pas démordu.
Pendant plus de 2h, la salle a vibré au son d’une seule et même voix, couverte d’une pluie de confettis rouges lâchés sur le dernier morceau.
Les années passent et la formation de Guns N’Roses a souvent changé – au grand dam des fans de la première heure –, mais le show délivré ce soir-là a largement rempli les attentes : du rock, de la générosité un « brin » de folie. C’est tout ce qu’on voulait.
Texte : Marine Lardennois
Photo : Mickael Maurice