‘Tu connais Gotthard?’ Une question qu’aucun fan de rock ne devrait poser en Suisse et pourtant, je suis là, recherchant désespérément à être à la hauteur de cette chronique. Gotthard, le groupe au nom emblématique, le groupe qui a su tenir malgré la perte de son légendaire leader, Steve Lee. L’occasion pour moi de plonger pour pour la première fois dans leur univers.
Il y a 10 ans, Steve Lee disparaissait tragiquement, en pleine apogée du groupe. Une disparition qui a laissé un trou béant, tant dans le monde du rock que celui du groupe tessinois. Dix ans que le groupe vit son deuil, et voilà qu’ils dévoilent cet hommage peu comme si ce projet marquait la dernière étape de ce cheminement difficile. On n’enterre pas si facilement une légende, un grand ami encore moins. Gotthard tisse un style parfois hard rock que vous lui connaissez bien, parfois et surtout, de calmes balades qui donnent envie de s’évader dans ce qu’il reste du regretté chanteur à la voix chaude. L’album s’ouvre sur ‘One Life One Soul’, réappropriation du titre à succès qui change de perception dans le contexte de cet album particulier. Dès le départ, l’album semble mettre en scène un panel d’émotions, du désespoir, au réconfort des souvenirs lointains d’une amitié éternelle. ‘Lonely People’ fait remonter à la surface une époque révolue avec douceur. L’ensemble donne envie de prendre la route vers l’inconnu pour s’oublier un peu. A retenir, la très juste reprise de ‘Eye of the Tiger’ en version électrique ou acoustique, qui semble dresser la personnalité de Steve Lee. Une conclusion tout en puissance qui achève de graver un portrait d’une légende.
Note : 3.5/5