Une certaine Marissa Nadler faisait la première partie de Ghost. Malheureusement, je n’ai presque pas entendu sa performance puisque le public n’écoutait pas et parlait très fort. La chanteuse avait sa guitare et elle était accompagnée d’un guitariste. Pas de quoi mettre dans l’ambiance le public de Ghost plus que fébrile. J’ai seulement pu constater une chanteuse avec une belle voix. Je ne peux en dire plus sur cette première partie qui n’a pas su divertir le public.
Elle a toutefois piqué ma curiosité et j’ai écouté quelques de ces pièces confortablement installées à la maison. Je dois dire qu’elle me fait penser beaucoup à Lana Del Rey. Une découverte fort intéressante, mais définitivement pas un choix de prédilection comme première partie du groupe comme Ghost.
C’est dans une atmosphère cérémoniale que Ghost nous en a mis plein les yeux un soir de novembre au Métropolis.
Après plusieurs minutes de chant grégorien, les notes de Masked Ball ont résonné dans le Métropolis. L’atmosphère sectaire accentuée par la noirceur de la salle, ainsi que l’encens, était hypnotisante. L’aspect olfactif du spectacle ajoutait une dimension supplémentaire à la performance. C’était plutôt agréable de sentir une odeur d’encens plutôt que les odeurs corporelles des autres spectateurs.
L’atmosphère pesante et sectaire fut coupée par l’apparition des Nameless Ghouls et les premières notes de Square Hammer. C’est à ce moment que Papa Emeritus III fait son entrée majestueuse dans son fameux costume de pape satanique. La foule en délire a accueilli plus que chaleureusement le groupe suédois. Définitivement, la nouvelle chanson a su plaire aux fans.
Le public était complètement fanatique et ça paraissait. Tout le monde connaissait les paroles par cœur, même ceux en latin. Plusieurs fans étaient costumés avec des masques des Nameless Ghouls, des maquillages de Papa Emeritus III, ainsi qu’en nones.
Papa Emeritus III est un show à lui seul. Sa prestance sur scène est impressionnante. Impossible de décrocher son regard d’un tel personnage. Il ne fait pas que donner un spectacle, il convie la foule à une grande messe où tout le monde est un participant. Que dire des musiciens? Les Nameless Ghouls sont des virtuoses et des bêtes de scène.
Une performance bien rodée, vraiment tight avec des chorégraphies qui semblent calculées dans les moindres détails. Pas de place à l’improvisation, les pièces sont toutes interprétées exactement comme sur les albums. Entre un album live et un album studio, la différente serait minime. En somme, pour les fans de spectacles très théâtraux, Ghost est à voir absolument.
Du début à la fin, ce fut un spectacle vraiment divertissant, on ne voit pas le temps passer. Difficile de ne pas faire une critique élogieuse de ce spectacle de Ghost qui fut un délice pour les oreilles et pour les yeux.
Merci Ghost, pour ce show inoubliable.
Texte: Laurence Doucet
Photos: Sébastien Jetté
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Set list
Square Hammer
From the Pinnacle to the Pit
Secular Haze
Con Clavi Con Dio
Per Aspera ad Inferi
Body and Blood
Devil Church
Cirice
Year Zero
He Is
Absolution
Mummy Dust
Ghuleh/Zombie Queen
Ritual
Rappel:
Monstrance Clock
