Garbage revient en 2021 plus énervé que jamais ! Faut dire qu’il y a de quoi et les sujets ne manquent pas ces temps-ci. Au cours des vingt-cinq dernières années, le groupe américain et sa chanteuse écossaise emblématique ont souvent eu d’incroyables illuminations en écrivant des pamphlets incisifs et surtout des tubes à foison. Au micro, Shirley Manson semble plus militante et revendicatrice que jamais. Elle en a gros (‘The Men who Rule the World’). Un vent punk souffle sur ‘No Gods No Masters’. Ce mélange entre électronique et rock qui a toujours bien fonctionné continue avec efficacité et les morceaux plus calmes font un poil retomber la dynamique (‘Uncomfortably Me’, ‘Waiting for God’). Garbage, tout en insufflant un son bien reconnaissable, a réussi au cours des ans à innover et reste un groupe toujours aussi passionnant. Le percutant ‘The Creeps’, l’enthousiasmant ‘Wolves’ et sa basse sautillante, le malsain ‘A Woman Destroyed’, le classique ‘Godhead’ et l’immédiat ‘No God No Masters’ sont les hymnes de cet album. Petits bonus sur la version deluxe avec ce duo brûlant (avec sa copine de toujours Brody Dalle de The Distillers), des reprises de ‘Starman’ de Bowie et de ‘Because the Night’ de Patti Smith rendue un peu plus musclée en compagnie des Screaming Females.
note : 3.5/5