C’est par quelques accords de piano qui dérapent sur une ambiance electro dans une crescendo intense que nous entrons dans le voyage organisé par Fizzy Beard, jeune artiste valaisan qui a profité du temps mis à disposition par la pandémie, pour arriver au bout de son nouveau projet musical. ‘Goddesses Among Us’ est une histoire de passion, de culot, de constats. De passion car il se laisse porter par son amour de la musique rock, symphonique et électronique, de culot car il a tenté sa chance auprès de chanteuses reconnues, de constats car il exprime ses préoccupations terrestres et spirituelles. Avec toujours en toile de fond, une envie d’emmener l’esprit dans une sorte de transe, Fizzy Beard raconte, à travers les voix de ses différentes déesses aux personnalités vocales affirmées dans des atmosphères electro souvent denses, son regard sur ce qui l’entoure. Impossible de ne pas mentionner la présence d’Anneke van Giersbergen (ex-The Gathering) que les fans de metal symphonique connaissent bien et dont le talent s’exprime encore une fois de manière flamboyante sur ‘Wolves remain the Answer’ qu’elle envole durant 4:56. Bien que moins connues, les autres sont tout aussi percutantes à l’instar de Vita and the Woolf sur le planant ‘Misunderstand’ ou Jes Hudak sur le plus acoustique ‘Strange Garden’ ou Krystal Roze qui pose sa voix rappée sur un ‘Explore yourself’ que n’aurait pas renié Tricky au début des années 2000 et qui se termine sur une sorte d’incantation spectrale en latin ! ‘Goddesses among us’ est un album cohérent, mélodique, plein de bonnes idées, aux ambiances éclectiques qui emportent là où notre esprit a bien envie d’aller.
note 4