Le festival indépendant Agrirock, en collaboration avec CISM, se déroulait pour une quatrième année consécutive au centre-ville de Saint-Hyacinthe la fin de semaine dernière. Porté à bout de bras par une poignée de volontaires, six pour être plus précis, le festival offre une programmation éclectique et jeune mêlant la musique rock et électronique, les lectures publiques et les expositions. Chaque année l’Agrirock propose une vingtaine de groupes et d’artistes qui se divisent les plages horaires sur quatre jours et dans plusieurs lieux parfois heteroclites du centre-ville.
Les spectacles de plus grande envergure sont présentés au Zaricot, l’un des bars-spectacles incontournables de la province. Cette année Fred Fortin est venu présenter son nouvel opus Ultramarr accompagné d’un groupe qui fait beaucoup parler de lui ces derniers temps; Mon Doux Saigneur. Les Deuxluxes, Les Hôtesses d’Hilaire et Caltâr-Bateau ont pris d’assaut la deuxième soirée, alors que les post-rappers Dead Obies, Brown et Bad Nylon ont vidé les bouteilles et rempli le bar à pleine capacité. Trois soirées très différentes les unes des autres liées sous la thématique de la fête et de la décadence.
Des spectacles de plus petite envergure ont également eu lieu à l’Anti, mentionnons entre autres I.D.A.L.G. et le duo stoner Prieur & Landry, et leur mur de décibels et de distorsion, qui fidèle à leur habitude a clos la soirée de vendredi durant la journée de samedi.
Les félins sont aussi à l’honneur et bien représentés, le disquaire Fréquences accueillait Désiré Renard alors que la librairie Saint-Germain a quant à elle présenté le post-rock de Renard Blanc. Le groupe a donné sa représentation au milieu de boîtes de livres usagés dans un lieu intimiste et zéro adapté à la présence d’un sextet spécialement formé pour l’occasion d’un sax, d’un violon et d’un clavier. L’étrangeté des lieux a mené à une grande performance originale et mémorable pour une trentaine de festivaliers surexcités et en transe.
L’Agrirock, depuis ses débuts, réussis à tirer son épingle du foin et à s’implanter comme l’un des festivals indépendants et alternatifs les plus importants de la province. Il est rapidement devenu un rendez-vous immanquable pour beaucoup de mélomanes. La diversité de la programmation permet de rejoindre un large public et d’y trouver son compte.
Un festival à découvrir si ce n’est déjà fait.
Texte: David Atman