Lors du passage de Coal Chambers au Heavy Montréal, nous avons pu nous entretenir quelques minutes avec Nadja Peulen, bassiste du groupe. Voici ce qu’elle avait à répondre à nos questions.
Steph: Chez Daily Rock, nous souhaitons faire des entrevues qui sortent de l’ordinaire. Pour nous, un festival est similaire à un camp de vacances. C’est pourquoi nous avons concocté ces questions d’entrevue dans le but d’avoir du fun.
Nadja: Oh, oh… Ça me semble fun. Let’s do this.
Steph: Pour débuter, quel est ton héros musical, celui qui t’a donné envie de devenir musicienne? Et, l’as-tu rencontré?
Nadja: J’ai beaucoup de héros musicaux. J’aime le bassiste Mel Schacher (Grand Funk Railroad), il a été une grande influence quand j’ai moi-même débuté. Patricia Morris, de Sisters of mercy. La liste est longue, j’ajoute même Madonna, parce qu’elle a définitivement été une influence pour moi. Je n’ai malheureusement jamais rencontré aucun d’entre eux.
Nick: Tu n’as jamais rencontré Madonna?
Nadja: Non, je connais bien son bassiste, il est un bon ami. Peut-être un jour!
Steph: Est-ce qu’il y a un album que tu écoutes régulièrement, et ce, depuis des années?
Nadja: Non. J’ai des goûts musicaux tellement diversifiés que je n’ai pas UN album fétiche. Si j’avais à nommer un top 3, je dirais PJ Harvey: Stories from the city, stories from the sea, Gun and Roses : Appetite for Destruction, et, n’importe quel album par Lynyrd Skynyrd.
Steph: Si tu devais intégrer un instrument jamais entendu dans le métal, lequel serait-il?
Nadja : Ehh, un xylophone ?
Steph: Et ça sonnerait comment?
Nadja: Je ne sais pas, il n’y a qu’une façon de le savoir! On ne sait jamais, ce pourrait être un hit; xylophone metal.
Steph: Quelles sont la meilleure et la pire chose qui te soient arrivées en concert?
Nadja: Je ne crois pas pouvoir dire que j’ai eu des mauvais shows, parce que j’adore performer sur scène. Donc, même si ce n’était pas mon meilleur concert, ça reste fun. Je pourrais dire que la pire fois est quand nous avons joué au Zenith, à Paris. Mes cheveux sont restés pris dans ma tête de basse. J’ai donc dû descendre de la scène, la tête prise avec la basse, pour qu’un des techniciens me détache les cheveux. Ce n’était pas très glamour. À l’inverse, un des spectacles les plus mémorables est celui que nous avons fait récemment à Rio. Il y avait tellement de spectateurs! Ils criaient tous lorsque nous sommes montés sur scène. Malgré le fait que nous avons joué en après-midi, il y avait environ 25 000 personnes, c’était un festival extérieur.
Nick: Te rappelles le spectacle où tu étais le plus nerveuse?
Nadja: C’était le premier spectacle de cette tournée 2015, qui a eu lieu en mars. C’était mon premier spectacle en 13 ans avec Coal Chambers. Je me disais, fuck, qu’est-ce que je fais? Est-ce que je me rappelle bien de mes anciens moves? Et bien, la réponse est oui!
Nick: Comment concilies-tu ta vie de musicienne et ta vie lorsque tu n’es pas en tournée?
Nadja: Ma vie à la maison est aussi très Rock and roll! Ce n’est donc pas si différent. J’ai beaucoup d’amis qui sont des artistes, donc je travaille toujours sur un projet artistique.
Nick: Et as-tu les moyens de vivre seulement de ta musique?
Nadja: Pour le moment oui, mais pas à long terme. J’ai des revenus qui proviennent d’autres projets. Par exemple, j’ai une compagnie de T-shirts que je crée moi-même, je travaille beaucoup sur ce projet actuellement. Vous pouvez acheter en ligne sur mon site web (www.nadjapeulen.com).
Steph: Les fans faisant partie du milieu musical, y en a-t-il un(e) qui t’a marquée plus que les autres?
Nadja: Absolument. Une fan est venue du Japon pour voir un de mes concerts il y a quelques mois au House of blues, à Los Angeles. J’étais à ses côtés et elle ne m’a pas reconnue sur-le-champ. Quand elle l’a fait, elle a paniqué! Je connaissais son nom, car elle me suit sur le média social Instagram, et j’ai très peu de followers Japonnais(es). Donc quand j’ai signé son nom correctement, elle n’en revenait pas et a éclaté en pleurs. Ça m’a marquée.
Steph: Si tu pouvais rassembler tes artistes favoris et former un groupe de musique, qui choisirais-tu?
Nadja : Ce serait Jack White, PJ Harvey, Iggy Pop et David Bowie.
Steph: Te rappelles-tu ton premier spectacle à Montréal?
Nadja: Je sais que c’était en 1999, avec Coal Chambers. Mais je ne me souviens plus de grand-chose par rapport à cette soirée, c’était il y a 16 ans! J’avais peu visité Montréal, mais c’est à peu près tout. Montréal semble être une belle ville, mais encore cette fois, je n’en verrais rien! Je viens pratiquement de me lever; j’ai eu le temps de m’habiller en tenue de scène, de jouer, me nettoyer et maintenant je suis en entrevue avec vous. Je repars demain, nous jouons en Ontario.
Steph: Y a-t-il un groupe que tu veux voir avant ton départ?
Nadja: Définitivement Slipknot. Ce sont de vieux amis avec qui nous avons déjà joué par le passé, ils donnent toujours une excellente performance.
Steph: Pour conclure, si tu pouvais voir trois de tes vœux se réaliser, lesquels seraient-ils?
Nadja: Demeurer en santé pour toujours, je ne sais pas, c’est une question difficile. Être riche. Mon troisième vœu serait de posséder une île et faire venir tous les gens que j’apprécie et avoir ma propre communauté, loin du non-sens de la société.
Entrevue: Stephanie Huot Neveu / Nicholas Dumont