Le groupe Suisse Attack Vertical s’apprête à sortir son 4e album, The Great Waste et pour cette occasion, nous avons échangé quelques mots avec Edmond (guitar)
En 2011, on a failli faire votre connaissance au Québec et à cause, si je ne me trompe pas d’un douanier un peu pointilleux ça ne s’est pas fait, peux-tu nous parler d’Attack Vertical?
Edmond : comme tu le dis, on a failli faire connaissance en 2011, mais pour la raison dont tu mentionnes, cela ne s’est malheureusement pas fait. Donc, on s’appelle Attack Vertical, groupe suisse de Metal / Death. Cela fait 16 ans qu’on prend un plaisir énorme à jouer dans ce groupe. Et la raison pourquoi on se parle, c’est qu’on va sortir notre 4e album « The Great Waste » en mars.
Moi qui viens de Suisse, je vous connaissais que de nom, d’ailleurs je ne sais pas pourquoi, mais je pensais que vous étiez un groupe de Funk…. D’où vient le nom d’Attack Vertical?
Ahah! Alors on nous l’a jamais encore dite celle-ci! Tu as dû être surpris à l’écoute de l’album! Le nom Attack Vertical fut retenu en 1999. On avait d’autres noms à l’époque, mais quand « Attack Vertical » fut écrit sur un bout de papier en répète, on a trouvé ces mots super cool. Cela fait un moment qu’on ne m’a plus posé la question et je ne me rappelle plus vraiment pourquoi on l’a gardé. Donc maintenant, les gens nous nomment « AV » aussi.
Si je compte bien, ça fait un peu plus de 15 ans que vous existez et vous allez seulement sortir votre 4e album, vous avez fait quoi toutes ces années?
En fait, nous avons sorti plusieurs EP et compil pendant ces dernières années. Nous avons effectivement 4 albums studio, mais cela représente un album tous les 4 ans. Ce qui n’est pas si lent. Il y a eu quelques modifications dans notre line up, et cela implique un temps d’adaptation aussi. Puis, rentrer en studio coute de l’argent et on ne gagne pas notre vie avec notre musique. Mais je vais aussi te dire que nous avons environ 300 concerts à notre actif, donc on est plus souvent sur scène que dans un studio.
Au Québec, la scène metal est très importante et de qualité, il y a d’ailleurs beaucoup de groupes qui viennent en Europe pour y faire des tournées. Peux-tu nous parler un peu de la scène suisse et les groupes à suivre, en plus de vous?
C’est clair que le Canada a une scène incroyable! Mais la Suisse a aussi ces perles. Je ne vais pas te parler des Celtic Frost ou Cataract qu’on ne présente plus. On touche à vraiment tous les styles dans notre pays. Cela dépend de la région aussi. Je peux te conseiller d’aller déjà sur notre label « Tenacity Music » pour découvrir quelques groupes. Dans les groupes à suivre, je pense que des Promethee, Cortez ou encore Abraham sont déjà dans un niveau bien costaud.
La Suisse est un petit pays, les possibilités de concerts ne doivent pas être facile à trouver, comment ça se passe de ce côté-là et est-ce que vous avez des possibilités de jouer en France ou en Allemagne?
Alors étonnamment, il y a une grosse culture musicale dans notre pays et il énormément de lieu pour pouvoir se produire. Que ce soit des bars ou des salles avec une magnifique scène déjà présente. Comme on est un petit pays, on fait facilement de kilomètres pour aller voir un live ou jouer dans un lieu. Je pense qu’il est bien plus facile de venir jouer du metal en Suisse qu’en Italie par exemple.
J’ai pu écouter The Great Waste et comme on dit au Québec, c’est solide! Comment c’est passé l’enregistrement et, ou l’avez-vous enregistré?
Nous avons enregistré cet album au « Conatus Studio » près de Lausanne. Comme nous avons déjà travaillé avec Vladimir Cochet pour l’album précédent, nous n’avons pas changé notre façon de faire. Cela était important d’enregistrer cet album avec une personne qui connait notre musique et que nous apprécions. Puis l’enregistrement c’est bien passé. Je peux te dire que cela fait depuis septembre 2014 qu’il n’y a pas une minute où l’on ne pense pas à notre musique et de savoir cet album bientôt dans les bacs, nous remplit de joie bien entendu, mais va nous soulager aussi!
Comment se passe la composition des titres, chacun amène ses idées ou vous jammez?
On a une façon de faire très bien établie depuis quelques années maintenant. Comme des millions de groupes, tout commence avec un riff à la gratte. Il faut que celui-ci croche en répète et sonne « Satan ». Mais, c’est surtout notre batteur Bertrand qui donne son approbation pour continuer avec ce riff. Il est très pointilleux. C’est quelques fois frustrant, mais en fin de compte, on perd moins de temps. Nous ne sommes pas un groupe qui compose 20 titres pour en choisir 10. Si on aime le morceau, on le garde, sinon, on le jette.
Une fois l’album dans les bacs, qu’est-ce qui va se passer pour d’Attack Vertical?
On va essayer de jouer le plus possible et de défendre au mieux notre nouvel album. On envisage une tournée pour 2016 en Europe. Il y aura certainement des projets qui vont se fondre dans la vie d’AV. Pour nos amis canadiens, je vous invite à aller voir notre clip ou tout simplement d’écouter « The Great Waste ».
Une vraie tournée au Québec?
Ce serait fantastique. Bien entendu qu’on en rêve, mais comme tu l’as mentionné dans ta première question, ce n’est pas le pays le plus accueillant pour des artistes « amateurs ». J’ai entendu dire que les règles envers les musiciens étaient moins sévères depuis cette année. Il faudra que je me renseigne. Par contre, si vous aimeriez nous booker ou nous aider à jouer.
Photos: Stéphane Schmutz