Fort de son dernier album enregistré à Lausanne et paru en novembre dernier (« Free Radicals » / Metalville) Dog Eat Dog venait mettre le feu à l’Usine. Comme le dit John Connor, chanteur du groupe, « un vrai club né dans le 80’s qui a gardé son âme », Brandon Finley (batteur) rendant également hommage en ajoutant que « c’est un plaisir de venir jouer à l’Usine à chaque passage ».
Pour mettre le feu aux poudres à cette soirée, Dewback, pratiquant un punk et melodic hardcore, s’est mis le public – un peu timide au départ – dans sa poche. Tantôt puissant, souvent mélodique, le quintette genevois a titillé notre intérêt avec un panaché de ses premiers titres et ceux d’un album à venir en juillet prochain.
Début très cool et un brin déconcertant avec un titre aux accents reggae pour Dog Eat Dog, plus de trente ans de carrière et toujours le même plaisir de jouer en live et partager sa joie de vivre. John prévient, « cela fait six ou sept concerts de suite que nous jouons, nous sommes chauds bouillants et jouons à notre meilleur niveau depuis des lustres ». Et ce n’est pas du blabla ! Fièrement vêtu d’un pull des New York Rangers, il allume le public avec « E1on1 » du dernier opus, bondissant d’un coin à l’autre de la scène. Pas le temps de reprendre son souffle que le groupe nous assène « Pull My Finger » du monumental « All Boro Kings » et ses soli de saxophone échevelés. Bon Dieu c’est le pied ! « 1 Thing » montre la diversité de styles musicaux proposés par Dog Eat Dog, harmonies vocales sur un mid tempo qui monte en intensité. Le groupe est impressionnant d’aisance, faisant écho tantôt à Run-DMC, tantôt à Cypress Hill pour n’en citer que quelques-uns. «@Joe’s » du dernier album et son intro hendrixienne est irrésistible, le titre partant ensuite sur un rythme à la Rage Against the Machine.
L’ambiance monte d’un cran avec l’immense « Who’s the King ? », véritable hymne du gang du New Jersey. « Rocky » et « No Fronts » continuent sur la lancée, donnant des décharges d’adrénaline dans les premiers rangs de la salle où les fans sautillent en rythme comme des kangourous dopés. John redonne un coup d’encensoir à la Suisse en faisant un clin d’œil à son guitariste zurichois, Roger Haemmerli. Il relève également les excellentes conditions d’enregistrement du dernier album à Lausanne et le bonheur de ce séjour en Suisse. Le mélodique « Lit Up » pourrait sortir en single haut la main tandis que le concert s’achève en douceur avec le clin d’œil anachronique qu’est « Zamboni », un titre sorti de nulle part mettant une nouvelle fois en avant les harmonies vocales.
Joie de vivre, partage, respect, énergie et positive attitude ont été les maîtres mots de l’une de ces soirées dont l’Usine à le secret.