Les Vaudois (maintenant Londoniens) de Daxx & Roxane ont sorti leur nouvel album début mai. Le groupe aux sonorités 80’s a accepté d’interrompre le puzzle qui jonchait la table basse du salon le temps d’une interview pour en parler.
Vous êtes partis y a quelques années en Angleterre, comment ça a influencé votre musique ?
Cal : J’avais passé deux semaines dans une école de musique à Londres et ça avait pas mal influencé le songwriting. Du coup on a commencé à écrire des chansons différentes de ce qu’on faisait en Suisse.
Cédric : Par la suite on a essayé de jouer notre vieux matériel en Angleterre mais ça marchait pas trop. On s’est donc décidé à jouer du classic rock. Ça nous plaisait plus niveau live et il y avait une meilleure réception côté public. Venir ici nous a fait évoluer en tant que musiciens.
Simon : On avait beaucoup plus d’opportunités pour jouer, donc on a pu beaucoup s’améliorer.
Vous venez de sortir un nouvel album, ‘Daxx & Roxane’, comment est-il né ?
Cédric : On voulait vraiment faire un nouveau disque mais on a eu pas mal de soucis l’année dernière, mais cet album nous représente vraiment en tant que groupe.
Cal : C’était une année très tumultueuse pour le groupe, on savait pas où on allait. On avait sorti quelques singles mais on savait pas pourquoi, si ça avait un rapport avec le groupe… Donc cet album, c’était quelque chose qu’on avait vraiment envie de faire, et qui représente une connexion entre nous quatre.
Cédric : C’est une renaissance, un renouveau. Il représente vraiment le groupe et c’est pour ça qu’on l’a appelé ‘Daxx & Roxane’.
Cal : C’est une des premières fois dans notre histoire où on a pu se mettre d’accord et décider sur tous les points de l’album : la musique, l’enregistrement, les gens avec qui on bosse, la cover, etc.
Cédric : On voulait aussi un album qui représentait plus notre son. Sur l’autre album on a eu pas mal de retours qui disaient que le son de l’album ne correspondait pas au son du live.
L’album porte le nom du groupe, mais de quoi ça parle ?
Cal : Sur notre premier album, il a environs cinq ans de songwriting alors que là, on y mis six mois. Du coup toutes les chansons parlent plus ou moins de cette dernière année, donc c’est un peu plus actuel au groupe.
Cédric : Cela reflète également notre année tumultueuse. On a tous eu des problèmes personnels, mais c’est surtout au niveau du groupe que ça n’avançait pas. Il y avait beaucoup de frustration, plein de concerts qu’on arrivait pas à avoir… Après, on a une cover des Doors. La première chanson est une très vielle chanson d’il y a 10 ans que Cal avait écrit quand il était en Angleterre.
Cal : Oui exactement. C’est la chanson qui nous a fait changé de style musical. Mais on ne l’avait pas mise sur le premier album parce qu’on arrivait jamais à se mettre d’accord sur l’arrangement de la chanson.
J’ai l’impression que ce que vous faites est un style musical en voie de disparition, quel regard vous portez sur la scène rock actuelle ?
Cédric : On est plutôt chanceux parce qu’en Angleterre il a un nouveau mouvement qui s’appelle la ‘new wave of classic rock’. Ça commence a prendre de plus en plus d’ampleur ici et aux États-Unis.
Simon : Il y a pas mal de bons groupes qui sortent.
Cal : On voit souvent des festivals plus indépendants. On revoit des groupes avec qui on a tourné et ça crée une vraie communauté de cette new wave of classic rock. Ici c’est vraiment quelque chose qui revient depuis quelques années. À l’époque on nous faisais souvent jouer avec des groupes plutôt indie et maintenant c’est des groupes de classic rock. On espère que ça ira jusqu’en Suisse !
Pour terminer, imaginez qu’Internet sature et que vous ne puissiez plus diffuser qu’un seul titre de votre nouvel album, ce serait lequel ?
Tous : Aïe aïe aïe !
Luca : Je ferais une piste avec tout l’album ! (rires)
Simon : La question est très difficile !
Cédric : Pour moi, la chanson qui représente le groupe et ce qu’on fait en live, c’est ‘Fast Lane’.
Luca : Mais ‘Dawn’ serait pas mal pour redonner l’espoir qu’Internet va revenir !