Je vous avais laissés, il y a quelque temps de cela, avec la chronique de l’excellent album de My Little Cheap Dictaphone : The Smoke Behind the Sound, à l’atmosphère si particulière. (Heureuse) coïncidence, la chronique du jour : l’opus White Light Generator du groupe Crippled Black Phoenix possède de nombreux points communs avec sa précédente, notamment au niveau de l’ambiance générale de l’album et de la qualité des compositions qui y figurent.
Malgré un genre quelque peu différent – allant plutôt chercher du côté du rock progressif et psychédélique – White Light Generator est lui aussi teinté d’une véritable « âme ». Une « âme » qui, contrairement à ce qu’indique le nom de l’opus, ne se rapporte pas vraiment à la lumière. Car à part la ballade ouvrant l’album, l’ambiance reste très sombre et pesante, avec la présence de complaintes instrumentales marquées sur la plupart des morceaux (sur les 13 compositions que compte l’album, 9 durent plus de cinq minutes). Avec des titres tels que Let’s Have an Apocalypse Now !, Black Light Generator, Parasites, Caring Breeds The Horror et You’ll Be Murdered, on comprend parfaitement d’où vient la touche « macabre » qui caractérise le groupe.
Macabre, mais pas seulement. Avec Northern Comfort, point d’orgue de l’album, Crippled Black Phoenix joue aussi avec nos émotions, proposant d’abord une mélodie au piano qui invite au laisser aller, avant de nous faire entrer, à la fin du morceau, dans une sorte de transe symbolisée par les chœurs tribaux et le synthétiseur.
Vous l’aurez compris, pour la joie de vivre, le soleil et le ciel bleu, il faudra repasser. Mais avec des albums dotés d’une véritable identité et d’une qualité de cet acabit, on peut encore, sans problème, attendre longtemps…