Suite à la première partie de la tournée We Love You?, qui s’est arrêté à Montréal en avril dernier, la formation Combichrist remet le couvert et repart à la conquête de l’Amérique du Nord. Le quintet s’est arrêté mardi dernier dans la ville d’Amityville, dans l’état de New York, comblant le Revolution pour la soirée. Aux côtés de William Control, Davey Suicide et Darksiderz, qui assuraient la première partie, avec en supplément 3 groupes locaux, Kissing Candice, As Days Fade et Candy Brain, le groupe offrit tout une soirée, se terminant aux petites heures du matin!
Le quatuor Candy Brain ouvrit le bal avec force. Couleurs fluo, style hard rock électro, les jeunes musiciens rassemblèrent plusieurs de leurs fans, tout comme un an auparavant quand ils ouvrirent pour la tournée de William Control à Boston. La formation du Long Island enchaîna quelques compositions avant de laisser place au New-Yorkais de As Days Fade. Énergique à souhait et jouant avec force, la formation fit vite connaître son nom, malgré leur style un peu différent des autres groupes les accompagnant. Après une quinzaine de minutes, ce fut les membres de Kissing Candice qui vinrent nous donner des frissons avec leurs masques ensanglantés de quoi nous plonger dans nos pires cauchemars. Formé de l’ancien claviériste de Dr.Acula, Joey Simpson, maintenant au chant, le quintet de la région se fit grandement applaudir offrant autant des titres de leur EP Murder que celui du plus récent, Conjured.
Fut ensuite le tour des groupes de la tournée, commençant par Davey Suicide qui se présenta sur scène au son du film Dead Silence, me rappelant étrangement le concert de Motionless In White à Ottawa. Malgré l’absence du claviériste Needlz, l’empêchant de performer en spectacle depuis sa blessure au poignet, le quatuor interpréta entre autres la chanson, qui est aussi le titre de leur nouvel album paru le 30 septembre dernier, World Wide Suicide ainsi que plusieurs titres de leur premier album, Kids Of America et Generation Fuck Star. Après leur courte performance, William Control prit la scène aux côtés de ses deux musiciens, Kenneth Fletcher ainsi que Nick Wiggins. Plongé pratiquement dans le noir, seule quelques lumières faisant sortir leurs ombres de la scène, le trio offrit autant des titres du dernier album, The Neuromancer, tels que Price We Pay, ainsi que des opus précédents Noir et Hate Culture, dont nous avons pu entendre Razor’s Edge. Enchaînant les cigarettes tout en blaguant avec les musiciens, William ne cessait de danser et jongler avec son micro aussitôt que l’occasion se présentait. La foule eut le droit à une légère pause avant que Darksiderz n’entre sur scène avec sa table tournante, mixant des titres de chansons connues, tels que Miss Murder de AFI avec quelques titres de Marilyn Manson, et leur donnant une sonorité électro, qui tarda malheureusement un peu à faire danser le public, confus par la présence des techniciens sur scène. Les efforts du DJ furent récompensés quand une section du parterre devint une piste de danse où la majorité se déhanchait pendant qu’il grimpait à deux pieds sur son instrument, lançant des chandails dans la foule.
Après une attente qui semblait interminable pour les fans, les lumières s’éteignirent et de l’épaisse glace sèche jailli le quintet Combichrist interprétant We Were Made To Love You. Le Revolution maintenant plein à craquer chantait chaque mélodie et buvait chaque parole d’Andy LaPlegua prononçait. Dansant et sautant, la foule s’exclamait entre les chansons, enterrant les mots du chanteur. Sillonnant l’éventail de succès qu’ils possèdent, la formation ne put passer à côté de Maggots At The Party, Throat Full Of Glass ainsi que Get Your Body Beat, que tous attendaient avec impatience. Entre les danses de Abbey Nex à la basse et les centaines de baguettes de Joe Letz qui surgissaient de nulle part, nous n’avions pas le temps de voir tout ce qui se passait sur scène, mais, au moins, nous pouvions profiter amplement de leur talent de musiciens. À peine avions-nous eu le temps de souffler qu’ils revinrent à l’assaut avec le rappel qui prit fin trop rapidement au goût de certain.
Texte : Marie-Pier Faucher Bégin