On dit que la musique adoucit les moeurs, mais en réalité, elle fait bien plus que ça. Elle est une thérapie, soigne, guérit. Elle est toujours là pour panser les blessures de l’âme et nous tend la main pour sortir la tête de l’eau avant la noyade. L’histoire de Claudio Bagnato en est la preuve. Le musicien qui a notamment évolué au sein de Poison Heidi, Silver Dust ou plus actuellement Ignatius s’est vu pris dans une spirale sombre et, le 30 décembre dernier, a frôlé l’irréversible. Avant d’atteindre le point de non-retour, Claudio fait preuve d’un réflexe salvateur et compose le numéro des urgences psychiatriques. S’en suivent deux mois d’internement pour se retrouver et se reconstruire. C’est ainsi qu’est né ‘Nowhere’, un album fort, bouleversant et touchant.

Il y transmet ses rêves et nous invite à côtoyer sa réalité. Treize chansons très liées, mais aussi très différentes. Une promenade dans son intimité qui ne laisse pas de marbre. L’album a été écrit et enregistré durant son séjour à l’hôpital, avec les moyens du bord : une guitare, un micro, des bruits de couloirs, des planchers qui craquent … Mais ‘Nowhere’ est loin d’être du bricolage : Claudio a su fournir un contenu de qualité. A l’exception de ‘The Dinner’, toutes les chansons sont en anglais. L’accent ‘frenchy’ ne cherche pas à être dissimulé : il fait partie d’une certaine démarche artistique et permet de fortifier une identité, à travers une langue qui n’est pas la sienne.

Chapeau bas à Claudio Bagnato pour oser parler librement de la création de cet album à coeur ouvert et du chemin traversé avant sa conception. La santé mentale est précieuse, parlez-en avec vos proches ou des professionnels.

www.claudiobagnatomusic.com

Note : 4,5