Il fallait se pincer plusieurs fois en voyant cette affiche démentielle prévue dans la salle Métropole lausannoise peu habituée à accueillir du death metal (on se souvient quand même d’Amon Amarth et de la légende thrash Testament en 2017). Un dimanche soir qui s’annonce aussi brutal que le réveil du lundi matin.
Cela commençait particulièrement tôt avec déjà Stormruler à 17h30 alors que quelques minutes plus tôt, ils finissaient encore leur soundcheck derrière la porte fermée de la salle Métropole. Une assez bonne surprise avec un set bien envoyé qui a idéalement lancé la soirée (enfin la fin d’après-midi plutôt). Le chanteur guitariste était étonnament bon.
A peine le temps de souffler que déjà c’est Ingested qui s’empare de la scène. Des britanniques que l’on connaît bien et que l’on se régale de voir à chaque fois. Le chanteur demande des circle pits dès les premiers morceaux et personne ne se fait prier pour accèder à sa demande. Gros son, grosse claque dans cette salle qui se remplit gentimment. 700 personnes annoncées, mais du monde partout dans le parterre et même au balcon donne l’impression d’une bonne affluence.
J’avais trouvé l’affiche assez curieuse entre le black metal des suédois de Dark Funeral et le death culte de Cannibal Corpse, deux groupes que je n’aurai pas forcément associés dans la même soirée. Mais comme cela, il y a en pour tous les goûts.
Ce seront d’abord Heljamadr et sa bande qui seront sur scène pour une petite heure hautement maléfique avec un set consacré principalement aux deux derniers albums. Le son est super précis, un régal d’entendre tout cela aussi distinctement. Le tour européen vient de reprendre (c’est seulement la 3ème date) et tout le monde est en forme. Cela fait plaisir de les revoir presque 6 ans après leur passage aux Docks.
A chaque break, une masse noire migre vers le bar pour s’hydrater, reprendre des forces et se refaire sa garde-robe de t-shirts aussi gores que possible. A 20h45, Cannibal Corpse, un des groupes les plus cultes de la scène death metal lance l’assault final. George Fisher ne loupera pas une occasion de muscler encore un peu son impressionant cou en faisant tournoyer sa crinière à chaque occasion. Je ne connais pas vraiment le repertoire de ce groupe. Je suis plus familier avec leurs t-shirts que leurs disques, mais cela envoie carré et propre. Les oreilles sont lavées pour la semaine qui débute.
Ceux qui ont loupé cela ou ceux qui voudraient une nouvelle dose : le tour s’arrête de nouveau en Suisse le 24 mars à Zurich avec la même affiche ! A vos billets !
