Après mon spectacle d’hier soir au Théâtre Corona Virgin Mobile, une seule et unique question me brule les lèvres, et je vais me la poser. Les Montréalais aiment’ils vraiment le rock? C’est LA question à se poser.
Hier soir, Evenko nous offrait tout un « line-up » pour une soirée très rock n’ roll. 3 pill morning, Bleeker Ridge, Monster Truck et finalement Buckcherry. Tous ces groupes réunis sur une même scène, le même soir. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir que le balcon n’était même pas ouvert. Donc, que le spectacle était loin d’afficher complet. Quel est le problème? Je n’en ai pas la réponse…mais je trouve ça personnellement pathétique. Surtout qu’à Toronto le soir d’avant, la salle affichait complet. Salle plus grande que le Corona.
Revenons à ma soirée d’hier, avant que je fasse des boutons. 3 Pill Morning ouvrait donc le bal avec son rock efficace, mais qui ne casse rien. Rock qui sonne un peu comme Papa Roach souvent, mais qui n’est pas à la hauteur de Papa Roach. Malgré le fait que le groupe n’a pas beaucoup de fans hier soir, ils recevront un très bon accueil de la part du public présent. Et c’est tout à l’honneur des Montréalais.
Vint ensuite le groupe ontarien Bleeker Ridge. J’avais vu Bleeker Ridge à Trois-Rivières il y a de cela 2 étés, eux qui devaient ouvrir pour le groupe australien INXS et son chanteur JD Fortune. J’avais tout de suite apprécié l’efficacité de Bleeker Ridge sur scène. Un bon chanteur, de très solides musiciens, et bien sûr, des chansons efficaces, qui peuvent nous rester dans la tête longtemps. Small Town Dead en est le parfait exemple. Personnellement, j’en aurais bien pris encore quelques minutes de plus.
La foule présente attendait avec impatience le groupe suivant, Monster Truck. Le groupe à l’habitude d’être au Québec. Je crois même qu’ils ont érigé une tente à Trois-Rivières, pour être prêts en tout temps. C’est incroyable le nombre de fois que Monster Truck est en spectacle au Québec. Et le groupe était fin prêt à nous donner toute une leçon de rock. Un rock qui nous rentre dedans à pleine vitesse.
Le spectacle, les gars de Monster Truck l’ont dans le sang. Un son tellement accrocheur et tellement viril que je ne peux pas m’imaginer un amateur de rock ne pas aimer ce groupe canadien. J’en aurais pris encore plus…comme Bleeker Ridge.
Vint ensuite le clou de cette soirée magnifique. Buckcherry. Le groupe californien était en vedette à Québec l’été dernier, mais rien ne peut être meilleur que de voir ce groupe dans une salle comme le Corona. Et ils ont livré la marchandise. Avec un dans ses rangs un nouveau bassiste, Buckcherry est un groupe on ne peut plus Rock n Roll. Arrivant sur scène tout vêtu de cuir, Josh Todd reste égal à lui-même. Se déhanchant comme un jeunot de 25 ans, Todd est le parfait « front man » de hard rock. Commençant leur set avec la puissante « Lit Up », le groupe nous livre sans arrêt les chansons accrocheuses de leur répertoire.
Bien entendu, avec 3 groupes en première partie, ils ne peuvent jouer pendant 2 heures 45. C’est d’ailleurs le seul reproche que je peux leur faire. Les fois où j’ai assisté à un spectacle de Buckcherry, c’était avec plusieurs autres groupes, ou en festival. Donc la longueur du spectacle laisse à désirer. J’aimerais tellement voir Josh Todd et sa bande nous enfoncer leur rock dans la gorge pendant un bon deux heures. Et même plus. La prochaine tournée devrait être « A night with Buckcherry » nous pourrions voir vraiment de quel bois ils se chauffent.
Mais bon, ce n’était pas le cas hier, mais nous avons eu quand même droit à toute une séance de rock. Évidemment, « Crazy Bitch » était LA chanson qui fit lever la foule. On l’aime beaucoup celle-là.
Une reprise de Icona Pop fut aussi très bien accueillie. Très bonne version, livrée avec aplomb. Au final, une soirée des plus réussie malgré la faible affluence des Montréalais. J’espère que personne ne se plaindra si un jour, le nombre de spectacle hard rock et métal baisse année après année. C’est à vous, chers amateurs de musique rock / métal à sortir de vos tanières, et d’encourager les producteurs et les artistes.
Texte : Laurent Lépine
Photo : Mitch Lafon