Le duo Blanche et Noir sortait vendredi dernier un nouvel E.P. intitulé «Le temps s’arrête» composé de cinq pièces décapantes que l’on pourrait possiblement qualifier de Stoner-Francophone. Mais il y a plus chez B & N, nous sommes loin d’une hargne d’adolescent mal-compris qui fait de la musique méchante, mais bien plutôt dans une refonte total d’un rock alternatif 90’s avec la sensibilité indie-rock contemporaine.
Visuellement, on ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec les White Stripes, mais musicalement ce n’est pas ce qui frappe l’imaginaire de l’auditeur. J’y entends beaucoup de Screaming Trees, un peu de Breeders, on se replonge vraiment à l’époque grandiose du Loolapalooza, du film Single, de tous ces groupes de la première heure de l’Indie-rock, et qui sont pour la plupart restés dans l’ombre de Nirvana et de Pearl Jam mais qu’on se plaît à redécouvrir avec les années. Dans la pure tradition garage et grunge, le duo composé de Jean Leclerc et Amanda Morley, propose un album solide avec une agressivité contrôlée et une désinvolture assumée.
Blanche et Noir laisse présagé beaucoup de bien pour l’avenir; une scène rock solide et francophone, avec la belle compagnie des Lubik et Machines Géantes de la province.
7/10
Texte: David Atman