Si sur le bord du fleuve, le vent était plutôt intense par cette journée de beau temps, Le Festivoix de Trois-Rivières a réalisé tout un coup en invitant cet ouragan de Billy Talent. Car non seulement ça a fait parler de festival loin à la ronde, mais il s’est également assuré d’avoir une soirée très achalandée. On pouvait trouver dans cette foule en délire, de jeunes fans ainsi que des moins jeunes. Le monde poussait du coude afin d’avoir la meilleure place pour «tripper» avec LEUR groupe de l’heure.
Cette foule survoltée s’était levée de bonne heure afin d’être au plus près des barrières pour ne pas en perdre une miette de la performance de ce groupe ontarien. Dès les premières notes de Devil in a Midnight Mass, la foule s’est mise à bouger en rythme et ça ne s’est jamais arrêté. Avec son dernier album en date, Afraid of Heights qui est paru il y a presque un an, le band canadien ne cesse de gagner des fans à travers le monde. Avant le show, on a pu apercevoir Alex Martel, grand boss du Rockfest de Montebello, se diriger vers les loges. Peut-être juste une visite de courtoisie ou alors un indice sur ce que l’on pourrait voir du côté de l’Outaouais l’an prochain.
Ben Kowalewicz c’est exprimé quelques fois en Français pour dire combien lui et ses acolytes étaient très heureux d’être présent sur les bords du St-Laurent et on les comprend, car quel bel endroit pour un festival. En plus d’être situé dans un endroit magnifique, il est pratiquement en plein de cœur de Trois-Rivières. Merveilleusement bien pensé afin de permettre à plus de gens possibles d’accéder à toutes les prestations offertes durant le Festivoix.
Plus tôt, en fin d’après-midi, on a pu croiser sur une autre scène Cindy Bedard qui nous a emportés dans son univers country. Sa performance était transmise sur l’écran de la grande scène et c’est à la fin de son show, ou elle a lancé une «une petite dernière! HI HA!» que nous avons pu remarquer qu’était présents deux types de spectateurs. Ceux de Cindy Bédard, heureux d’entendre la belle grande blonde interpréter une autre chanson de son répertoire, et ceux qui attendaient avec impatience le groupe vedette qui, eux, ont lancé en cœur un «Ha! Non». Cocasse comme moment, sans pour autant mettre en doute les talents de la country girl.
Juste avant Billy Talent, c’est Les Dales Hawerchuk qui ont ouvert le bal en nous brassant pas à peu près avec leur rock tinté de stoner tout droit importé du Lac St-Jean. Les gens qui se sont déplacés de près ou de loin n’ont pas pu sortir déçus de cette soirée ou l’ambiance était plus qu’électrique.
Texte: Sunny Gagnon
Photos: Sébastien Tacheron
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