En Autriche, il y a les châteaux, les pâtisseries à la crème, des nazis et de parcs interdits aux chiens. Pour redorer le blason, en plus des vestiges historiques et de la boustifaille, il y a depuis 1991 Belphegor…non, pas le dieu – ou démon, selon le bord – du Proche-Orient, le groupe autrichien du coup. Tu sais les pandas qui enflamment les scènes et les festivals. Ils ont une discographie, nickel, impec’, sans déraillement, ils sont donc parfaits. C’est chiant à force.
Cela dit, un p’tit Belphegor avec la bière de fin d’après-midi, vers 19h30, ça passe tout seul, comme un doigt dans un cul. Neuf titres, traditionnels au millimètre, rien qui dépasse. Un bourrinage fantastique, un cristal inébranlable, un chef-d’œuvre de black metal. Ça s’écoute comme les cris d’un chrétien devant l’entrée du Hellfest, avec bonheur et plénitude. Ça me rappelle un album de Nile qui semblait raconter la guerre civile…
Je disais…Belphegor, un cocktail comme toujours de gros son, de blast calculés, de shredder et de growl tout bien tip top en ordre. Tiens, rien que le titre est d’une perfection évocatrice : ‘Necrodaemon Terrorsathan’. Ça met l’eau à la bouche, et tu n’auras pas bavé pour rien ! Un délice j’te dis. Un artwork digne des plus beaux films de possessions et de sacrifices. Faut dire que le noir et blanc, ça fait hyper classe aussi. Sont forts ces cons, quand même…Allez, hop c’est pas tout ça, mais on discute, on discute, et l’offrande au maître des enfers et des ténèbres va pas se faire toute seule ! Faut avoir le sens des priorités au bout d’un moment. Comme disait Jésus, laissez venir à moi les petits enfants que je les bénisse dans le sang de vierges. Bon après pour la fin je suis pas certaine…mais bon dans les grandes lignes c’est ça. Oh et puis ça leur fera un atelier découverte aux mioches. Z’ont qu’à écouter Belphegor, bonne nuit et au lit !
Note 4/5