Le rock ou le metal n’est pas mort comme un certain Gene Simmons peut le penser, mais est ce qu’il peut ce renouveler, là est la question?

 Il y a plus de 40 ans, Black Sabbath a défriché le terrain. Metallica et Slayer ont un peu plus repoussé la frontière de la brutalité. Korn est arrivé quelques années plus tard en apportant de la nouveauté. C’est sur que j’en oublie qui ont ajoutés leur pierre à l’édifice, mais beaucoup de groupes n’ont fait que copier les leaders en y apportant quand même leur petite touche personnelle, mais rien de nouveau sous le soleil.

Il y a tellement de groupes aux quatre coins du monde ou aux quatre coins de la province qui font sensiblement le même style qu’il n’est pas rare lors d’une soirée qu’on ait l’impression d’entendre la même chanson pendant 20 ou 30 minutes ou, le même band pendant quatre heures et plus. Tous ont du talent, de l’énergie et de l’envie et essaient de se démarquer, mais trop ont finalement à peu près les mêmes influences.

Il faut quand même voir le positif de la chose, car la scène metal québécoise regorge de bands qualité et ça permet à des petits promoteurs tels que Century Production d’offrir des soirées telles que celle du 28 octobre à la Sainte Paix de Drummondville ou le public a répondu plus que présent.

Place aux hostilités

La soirée débute avec Basterds de Drummondville, pas grand-chose à dire, de la puissance, une bonne maitrise de leurs instruments, un bon vocal et un costume de banane. Le party est lancé. Ensuite, Deny The Evidence eux aussi de Drummond vont faire monter l’ambiance d’une coche ainsi que le niveau technique. Si je me fie aux infos récolées sur leur Bandcamp, le groupe a un album paru en 2015. Samuel le chanteur et de ce type de chanteur qui va chercher la foule et ça fait une grosse différence, car ça donne un vrai plus à la prestation bref, à un groupe à revoir.

S’il y a un chanteur qui lui aussi va chercher la foule, c’est bien Rémi d’Obliterate et quand ont dit chercher, le mot est faible dans ce cas là. Sans rien enlever aux quatre autres musiciens, mettre un autre chanteur qui fait juste son job, le groupe n’est plus du tout pareil. Véritable lutin démoniaque, Rémi attire touts les regards, car tout y passe, ça grimace, ça saute partout et niveau vocal, la performance est de grandes qualités, beaucoup de variances dans sa façon de chanter. Le public semblait un peu gêné au début, mais le devant de la scène de la Sainte Paix, s’est rapidement transformé en champs de bataille.

C’est au tour d’Anonymus de brasser la place

Passer après une telle performance peut sembler un peu compliqué pour le band qui suit, mais là, on parle d’Anonymus, véritable pilier de la scène metal au Québec. Quand on est né en 1989, on a juste 28 ans et tout l’avenir devant nous, mais quand on est un groupe et être à 2 ans d’avoir 30 ans d’existence c’est énorme et surtout dans le cas d’Anonymus qui a juste eu un changement dans sa formation d’origine. Le groupe a ressorti pour l’occasion du vieux stock paru en 1997 sur l’album Stress dont c’est les 20 ans. Pendant plus d’une heure, le groupe est lancé à pleine vitesse, pas un temps mort et d’ailleurs, Carlos semblait tirer un peu la langue. Passer 40 ans et jouer de la batterie comme il le fait, chapeau Monsieur!!

Près de 30 ans de carrière, des fans fidèles, toujours présents et des sourires sur scène et dans la foule, c’est ça Anonymus. Ne les manquez pas le 23 décembre au Petit Campus.

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