Jour 1
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Cette année encore Daily-Rock Québec était présent pour la couverture de l’évènement. C’est avec une grande fébrilité et grande excitation que nous abordions ce week-end. Voici donc notre périple en texte et en photos aux Amnésia Rockfest 2015.
Cette année, pour le 10e anniversaire, nous avons eu droit à une programmation des plus hétéroclites. Ayant entendu beaucoup de critiques et de commentaires au sujet de cette fameuse programmation 2015 j’ai trouvé qu’il n’y avait pas assez de band métal mais cela n’a aucunement influencé mon plaisir au cours de la fin de semaine. Au final et avec le recul, seulement le fait de voir Slayer et System Of A Down valait la peine et tous les autres groupes étaient de la friandise pure, du gavage auditif, des découvertes, des surprises ainsi que des ‘’blast from the past’’. En tant que fan de musique, j’ai beaucoup apprécié la musique et les groupes.
Un Rockfest ce n’est pas qu’une programmation, c’est un amalgame de plusieurs éléments, c’est tous les gens que tu rencontres, l’ambiance dans la ville, une foule des plus colorées; des belles, des musclés, des déguisés, des sales et des finis. C’est comme un gros buffet ’’all you can eat’’, il y en a vraiment pour tous les goûts.
J’ai quitté à l’aurore matinal femme et enfants pour me diriger dans la belle région de l’Outaouais. Après les enregistrements d’usage et l’installation du campement, WE ARE READY……
Nous étions sur le site un peu avant l’ouverture des portes aux publics, ce qui nous a permis de visiter les installations sur le site qui était encore pratiquement vide. On a visité les petits kiosques (qui étaient très nombreux cette année), les stands à nourriture et le fameux kiosque à t-shirt avant la cohue générale.
Bien sûr, pour couvrir un festival avec plus de 100 groupes sur 5 scènes, ça prend de bons souliers. Comme disait Felix Leclerc ‘’moi, mes souliers ont beaucoup voyagé’’. L’adage était de mise ce week-end !
C’est le groupe Bookakee qui a ouvert ce festival sous un soleil et une température des plus agréables. Le groupe m’impressionne toujours par la mise en scène et l’énergie de leur spectacle. En plus, la musique rentre solide. Un des gros moments du festival fut la demande en mariage du chanteur de Bookakee, Phil Langelier, à sa dulcinée… Un beau petit moment épique…
Je me suis laissé porter ensuite sur la scène Budweiser où les joyeux lurons aux allures festives de Bodh’Aktan, sont venus allumer la mèche. En regardant l’ambiance déjà en branle durant la prestation du groupe, les festivités sont bel et bien lancées. J’ai assisté à un petit bout du spectacle pour ensuite aller voir le groupe de Death metal Insurrection qui m’avait bien plu l’an dernier. Je suis arrivé à temps pour voir le fameux moshpit avec le ballon de football (il y avait un fan choisi qui était vêtu d’un casque de hockey et qui devait garder le ballon pendant que les autres tentaient de lui soutirer, le but : rapporter le ballon au chanteur).
J’ai vu Les Ékorchés, un groupe que j’avais vraiment hâte d’entendre, dans un show live pour la première fois. Je peux dire qu’ils nous ont littéralement brassés la face avec un son original et un petit quelque chose de spécial dans la musique. Le groupe a vraiment fait plaisir à ses fans présents.
Le groupe britannique de métal Carcass a été fidèle à sa réputation, jouant un set sans faille de son métal extrême Par contre, j’aurais préféré que le groupe pige plus dans son ancien répertoire. Beaucoup de chansons du récent album.
Une foule nombreuse était présente devant la scène principale pour Down. Phil Anselmo et ses comparses, que j’ai vu à plus d’une occasion, n’ont pas été à la hauteur de ce que je m’attendais, j’ai vu un Phil Anselmo amorphe. Des problèmes de micro sont venus également perturber le spectacle. J’ai trouvé la prestation du groupe un peu moins intense. Un show de Down reste toujours un show de Down, sauf que cette fois-ci l’intensité était moins palpable.
Même si le poids des années se faisait sentir, The Exploited, les vétérans punks, ont offert une prestation digne de mention. J’étais par contre un peu vendu à l’avance. Il faut savoir que le groupe punk a incorporé à sa musique un son thrash métal qui en a influencé plus d’un. D’ailleurs le groupe a été, entre autre, une grande influence pour le band métal Anthrax. Ce show est dans mon top 5 du week-end.
J’ai vu un petit bout de Sublime. Je ne suis pas nécessairement un fan mais la partie que j’ai vue était puissante et la foule semblait en transe devant leur musique. À voir la réaction des fans durant la reprise ‘’Summertime’’, ils ont certainement vécu un concert magique.
Steve-O, un des membres des célèbres ‘’JackAss’’, a été un des premiers humoristes à monter sur la scène ‘’Tony Sly 2’’ (nouveauté cette année au Rockfest où l’on présentait des one man show d’humoristes). Il nous a offert une prestation fidèle à lui-même, c’est-à-dire de pipi-caca-poil. Même si cela ne m’a pas déridé, c’est toujours plaisant voir des personnalités connues. Je me suis entretenu un bref instant avec lui après son spectacle, entre une bouchée de Doritos et une gorgée de Clamatos, il a dit ‘’que la place pour y tenir un festival était vraiment belle et que les femmes du Québec étaient tout simplement merveilleuses. 😉
Bolt Thrower, le groupe de death métal, était chargé à bloc pour son spectacle, eux qui n’avaient pas offert de prestation depuis des lunes. Une prestation trop brève, mais quel bombardement de décibels !
Mononc’ Serge au Rockfest c’est comme un incontournable. Fidèle à lui-même, il a su enflammer les nombreux fans présents avec sa musique et ses textes engagés. J’ai adoré sa chanson ‘’Coupe Couillard’’, son hymne à l’austérité que le Québec subit présentement.
Ministry, le groupe phare du métal industriel des années 80, nous a interprété sa musique lugubre d’une manière exemplaire. J’ai seulement vu une partie du spectacle car, dans un festival, quelques fois, deux groupes que tu as envie de voir, jouent en même temps. J’ai donc décidé d’aller voir la fin du spectacle de Banlieue Rouge, groupe qui s’est reformé exclusivement pour le Rockfest. De ce que j’ai vu du spectacle, le groupe est comme du bon vin, il a bien vieilli. Leurs fans de la première heure ont été gâtés.
La journée s’achève avec le groupe de nu-métal alternatif Linkin Park. N’étant pas un grand fan, j’ai regardé le show depuis la côte de l’hôtel. Il y avait une foule très dense avec une ambiance incroyable pour les fans du groupe. À voir leur réaction et celui du groupe Linkin Park, le groupe aura fait un passage remarqué. C’est sous la musique que j’ai quitté le site pour retourner à mon campement. C’était une première journée des plus réussie. Il faisait frisquet en cette première soirée. Hop ! Un petit dodo dans le camion il y a une longue journée demain. Je crois que certains festivaliers auront la gueule de bois demain matin, mais c’est aussi un peu ça le Rockfest.
Texte: Nicholas Dumont
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Scène Loto Québec
Scène Loto Jagermeister
Scène Budweiser
Scène Tony Sly 1 & 2
Jour 2
C’est sous un soleil de plomb et le bourdonnement des hélicos que j’ouvre les yeux pour le début de la journée 2 du Rockfest qui s’annonce être des plus agréable et mémorable. La matinée du samedi matin reste toujours un must quand nous sommes à Montebello. D’abord, tu te réveilles et c’est déjà commencé. Mais c’est également un beau moment pour échanger avec les gens de la place. Jonathan et sa petite famille qui nous ont prêté un petit bout de leur terrain a été un hôte hors pair. Toilette bleue, BBQ, spot à feux, eau, grosse cafetière; de la grande classe. Nous avons bu une grosse cafetière de café et partager nos déjeuners. Merci à Marc-André et Caro pour la salade de fruits et le pain aux bananes…je n’avais plus de pain au chocolat.
Ensuite, une petite virée dans la ville, ou senteur de bacon, cafés, alcool et odeur de lendemain de veille se côtoient. C’est un peu ce qui fait le charme de cet évènement. Oui il y a les spectacles mais il y a tout le reste. Déjà certains festivaliers avec un p’tit drink’ à la main commencent, ou certains continuent la veillée d’hier. On ne sait pas trop mais ça fait partie du week-end
Je me demande bien comment serait l’ambiance à Montréal si le ‘’Heavy Montréal‘’ offrait un camping durant son évènement. Question comme ça?
Dès 11h30, nous franchissons à nouveau les barrières pour pénétrer dans l’antre sacrée de la musique. C’est plus de 14 heures de musique qui nous attend aujourd’hui. Slave on Dope ouvre cette deuxième journée, malgré une heure hâtive, et une foule discrète, le band fait bonne figure interprétant sa musique sans compromis au grand plaisir des gens réunis. Toujours un plaisir de voir Slave on Dope.
Get the Shot. Je ne sais pas si le groupe avait pris un double café double expresso, mais de un, la musique frappe en pleine tronche et deux, le band avait l’air d’être plogué sur le 220 volts tellement il y avait de l’énergie sur scène…Je ne suis pas fan de ce genre (hardcore), mais je vous le dis : ça décoiffe !
Melvins: groupe que je ne connaissais aucunement mais dont j’entendais parler depuis un certain temps. En touriste j’ai été voir le band, touriste je resterai.
GBH : les vétérans du mouvement punk anglais qui, malgré le poids des années et, un chanteur qui reprenait son souffle entre chaque pièce, ont donné une leçon de punk. Malgré une faible foule. GBH nous a vomi sa rage et sa hargne comme dans le bon vieux temps.
Overbass : nos punks québécois qui s’étaient réunis exceptionnellement pour le Rockfest ont fait plaisir à leurs nombreux fans présents pour cette prestation historique. Un punk engagé et contestataire. J’ai adoré revoir le band.
Rancid : je ne suis pas adepte de punk rock mais les gens massés devant la scène loto-Québec nous démontrent la grande popularité du groupe au Québec. Rancid venait nous présenter And Out Come The Wolves, l’album fétiche du groupe paru il y a plus de deux décennies… Ma dernière expérience d’un spectacle du groupe remonte à quelques années au Spectrum. Le spectacle n’avait duré que 20 minutes le guitariste était tombé dans les limbes interrompant du coup le spectacle.
Snoop… qui ???,
Histoire de se ravitailler un peu avant la soirée, je retourne à mon campement prendre un frugal repas et en profiter pour déambuler dans les rue de Montebello qui fourmillent de gens, l’ambiance est fébrile et festive. Nous ressentons l’excitation dans la ville entière. J’ai malheureusement manqué le groupe Refused….honte à moi !!!
Maintenant prêt pour le dernier droit de la soirée, Rob Zombie. Après un passage remarqué au ‘’Heavy Montréal’’ il y a quelques années, Rob nous a encore ébloui, tant par la musique que par son visuel. Les chansons jouées dont, entre autres : More Human Than Human, House Of 1000 Corpses, Thunder Kiss ’65, Superbeast. Le groupe est partout sur scène, le son est excellent, les pièces jouées durant le set ont été à la hauteur de mes attentes. Mon seul point négatif de la prestation, pourquoi des bands s’entêtent à faire des solos de drums et de guitare lorsque ils jouent seulement une heure dans un festival ?
Jack Black et Kyle Gass de Tenacious D, ont totalement charmé les gens présents devant la scène. Avec un accueil des plus mémorables, Jack Black et son compagnon ont interprété leurs chansons dans un style bien à eux. À quand un concert dans une petite salle prêt de chez nous ? Malheureusement, j’ai vu que le début du spectacle car, sur l’autre scène, Groovy Aardvark donnait un autre show. J’ai vu le groupe lorsqu’il débutait sa carrière au cegep Édouard Montpetit à Longueuil. Le groupe jouait à ce moment durant l’heure du dîner, il y a fort longtemps déjà…. Vincent Peake, le chanteur, (j’ai passé le weekend à me faire dire que je lui ressemblais) et ses comparses ont fait plaisir aux nombreux fans réunis, les chansons ‘’le ptit bonheur’’ et ’’boisson d’avril’’ ont particulièrement été appréciées de la foule. Plus la soirée avance et plus la fatigue nous rattrape (c’est peut-être l’âge 😉 ), mais il nous reste encore assez d’énergie pour la cerise sur le sundae….
Même si je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu ce band, Slayer ça reste Slayer et en spectacle l’énergie et l’intensité déployées par les membres du groupe y est toujours malgré que ce ne soit plus la formation originale.
Certains bands réussissent quand même à garder presque intact la magie du groupe malgré le départ de certains membres fondateurs et Slayer est un de ceux-là. Jouant un set passablement identique de leur récent passage à Montréal. On a eu droit aux grands classiques tels que : Chemical Warfare, War Ensemble, Season In The Abyss, Dead Skin Mask, Raining Blood South Of Heaven et Angel Of Death. Tom Araya (chanteur-bassiste) est peu loquace, se contentant de quelques commentaires pour présenter les chansons, de toute façon ce qu’on veut c’est de la musique. Le groupe s’est contenté de jouer la sienne, forte, rapide et sans compromis. J’ai adoré…mais j’étais déjà vendu de toute façon.
L’ambiance est magique, la température des plus agréable, les milliers de festivaliers qui s’agglutinent prêt de la grosse scène, une grande fébrilité collective et c’est bientôt l’heure de System of a Down. Faut-il se le rappeler mais Alex Martel a réussi un coup de génie en amenant le groupe ici, groupe qui s’est reformé tout récemment et ne faisant presque pas de tournée, un gros Bravo !!!!
C’était la 5e fois que je voyais SOAD. À Montebello ce fut vraiment la fois la plus géniale, bien sûr il y avait plein de facteurs : la température, le lieu et l’ambiance, tout y était pour une soirée magique ! Et c’est exactement ce qu’on a vécu, un gros trip collectif !!! Serj Tankian et sa bande nous ont littéralement amené dans une autre dimension. Tous les hits du band y ont passés tels que : Deer Dance, Aerial Psycho, Toxicity et Sugar, bien sûr Chop Suey pour ne nommer que ceux-là. Un groupe en forme, content d’être là, jouant à la hauteur de son talent. C’est malheureusement la fin, mais pour le rockfest le party ne fait que commencer… pour une dernière fois !!!!
Dimanche matin, aux aurores, je quitte le campement, amis, rockers, punks, pitounes, douchebags, et toute cette faune si hétéroclite pour retourner vers femme et enfants qui m’attendent impatiemment, ah oui c’est vrai on est dimanche : c’est la fête des pères…
Texte : Nicholas Dumont
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Scène Loto Québec
Scène Loto Jagermeister
Scène Budweiser – Scène Tony Sly 1&2
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