Si il doit y avoir une super-formation à retenir cette année, ça ne peut-être que Sinsaenum. Un tel line-up ne peut pas passer inaperçu puisqu’il est composé de Frédéric Leclercq (Dragonforce) et de Stéphane Buriez (Loudblast) aux guitares, de Heimoth (Seth) à la basse, de Attila Csihar (ex Mayhem, Sun O))) ) et de Sean Zatorsky (Dååth) au chant, et enfin de Joey Jordison (ex Slipknot, Vimic), à la batterie évidemment, faisant son grand retour sur la scène.
Le projet est né grâce à Frédéric Leclercq, qui a travaillé sur cet album depuis 1998, ce qui commence à dater. Puis Joey Jordison a voulu se lancer dans le projet après en avoir entendu les démos. L’accouchement aura été long, mais ça y est, il est venu au monde. Un hybride entre death et black metal selon ses deux créateurs précédemment nommés. La composition n’est ni plus ni moins qu’excellente. 21 titres sur un album d’une heure, à noter qu’un titre sur deux est un interlude, ce qui est assez audacieux et donc très risqué, mais ça marche sans soucis. A aucun moment ça n’a l’air d’être de trop dans l’enchaînement. Certains interludes seraient même bons à mettre dans la BO d’un film d’horreur, comme par exemple « Redemption ». Parmi les titres forts de cet album, il y a « Army of chaos », « Condemned to suffer » (un titre pareil ne peut que donner envie), ou encore « Inverted cross ».
Lourd, puissant, une ambiance parfois glauque mais toujours envahissante, de très bons solos, Joey Jordison toujours aussi talentueux, et un duo de chanteurs comme on aimerait en voir plus souvent. Tous les ingrédients nécessaires pour faire d’un All Star Band une véritable machine de guerre sont réunis, à une époque où, j’ai l’impression, de plus en plus de grandes formations de ce genre se créent. Même si je ne suis pas très attiré par le metal extrême dans ce genre, arrive un moment où on ne peut qu’avoir hâte de les voir en concert. Le groupe fera des tournées ! C’est prévu, comme il a été confié dans différentes interviews, qu’il ne s’agira pas de faire quelques concerts par-ci par-là. Seulement il faut d’abord que les membres finissent ce qu’ils ont déjà entamé dans leurs groupes respectifs avant de programmer un calendrier complet. Soyez patients, et d’ici là écoutez cette galette encore et encore, jusqu’à ce que vous en ayez vraiment fait le tour. Vos tripes, elles, en redemanderont.
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