Un an. Voilà déjà un an que Woodstock Guitares s’est implanté à Ensisheim, ville qui a vécu pendant des années au rythme du fameux Caf’ Conc’ implanté au centre-ville, mais désormais fermé.
Des portes ferment, d’autres s’ouvrent. Et quand on arrive chez Woodstock Guitares, on trouve un magasin, certes, mais également une salle de concert dans laquelle était organisée ce samedi une soirée privée, sous le signe de l’instrument emblématique des lieux. Et bien sur, Daily Rock France était convié.
Quatre groupes au programme ce soir, parmi lesquelles The Elephant’s Skin (Heavy Blues alternatif) qui avait ouvert le soir avant pour Catfish au Moloco d’Audincourt, Massive Damper que vous avez déjà pu découvrir en première partie de The Dukes à l’Atelier des Môles de Montbéliard, ainsi que Marissa jeune chanteuse guitariste locale et Corporate Sellout, groupe de Rock alsacien rubrique Stoner aux accents british.
Un joli programme en perspective, d’autant plus qu’un peu plus de 100 personnes s’étaient retrouvées pour l’occasion.
The Elephant’s Skin ouvre le bal sur les coups de 21 heures. Et tout de suite, on prend la mesure de l’acoustique de la salle. Un son aux petits oignons pour le groupe du Pays de Montbéliard, qui fait depuis un an et demi son petit bout de chemin. Il faut dire qu’ils ont progressé les mecs. Le power trio propose un set équilibré dans lequel on pouvait découvrir quelques chansons qui figureront sur leur prochain EP que les musiciens enregistreront au mois de Mai. Bien que timides scéniquement, l’ensemble artistique, aérien, entrainant et distordu est plus qu’encourageant. Un groupe clairement à suivre.
Marissa, quant à elle, est un petit bout de femme de 14 ans, qui montre déjà une réelle sensibilité sur scène. Accompagnée d’un guitariste sur certains morceaux, elle a proposé un set essentiellement composé de reprises qu’elle n’a pour autant pas manqué de se réapproprier. Une artiste en pleine maturation, il faut laisser le temps au temps.
Corporate Sellout nous fait retourner de plein pieds dans le monde du Rock qui tâche. Quarante minutes d’une musique complexe, qui laisse la part belle à des séquences instrumentales élaborées, appuyées par un chant lead solide qui vient garnir le tout. Les morceaux sont en tout cas généreux dans leur construction, si bien que les morceaux sont très loin de ce qu’on pourrait appeler le format FM. Une identité affirmée, que les quatre musiciens ont défendu corps et âme sur scène.
Massive Damper vient clôturer la soirée autour de 23h45. Un peu plus d’une demi heure d’un Stoner Alternatif rageur, emme
né par son leader charismatique qui n’a pas failli à sa tâche pour l’occasion. Une réelle cohésion s’installe sur scène. Quatre hommes, aux tempéraments radicalement différents imposent une musique qui affole les fréquences basses et qui remet en question les principes mêmes de l’accordage standard.
Un gros travail de mise en place est à noter encore une fois. Les compos s’enchaînent et on se laisse surprendre finalement par la variété des musiques qui, même si elles renvoient toutes à une seule et même sensibilité, vont piocher dans pas mal d’influences diverses et variées, de Nine Inch Nails ou Queens of The Stone Age.
Je me retrouve à la fin des quatre concerts, satisfait d’avoir pu participer à un live qui laissait la part belle aux talents de demain, de groupes qui joueront certainement dans de gros festivals et dont vous lecteurs, vous procurerez les CD’s. On est également heureux de voir que même si les lieux ferment, que les groupes se séparent ou que d’autres jettent l’éponge, d’autres continuent la lutte, pour que vive le rock n’ roll et plus largement, la musique live.
