C’est devant une salle comble que s’est déroulée la première soirée de cette 15eme Edition du Festival de Guitare de Nice. Rendez vous incontournable des passionnés de guitare sur Nice, l’association ADAMAS, sous l’égide de son président Michel Mazza, organise chaque année des soirées concerts avec pour chaque édition, son lot de découvertes et de valeurs sures.
Cette année encore l’association a frappé fort en réunissant sur une même scène trois guitaristes d’exception bien connu des puristes, Patrick Rondat, Jean Claude Rapin et Nono Krief. Accompagné tout au long de cette soirée par deux très bons musicien: Raphaël Schuler à la batterie et Fred Vinquant à la basse et au chant, les trois guitaristes vont jouer un set chacun puis offrir une dernière partie tous ensembles . Au programme, la rencontre de trois styles, trois talents incroyables mais également, trois personnalités attachantes, généreuses et proches de leur public qui n’ont pas hésité à la fin de leur concert à aller dans la salle pour serrer des mains, faire des dédicaces ou se prêter avec le sourire à des séances photos avec leurs fans.
C’est Jean Claude Rapin et ses inséparables Santiags rouges assorties à sa Strat qui ouvrira cette soirée. Figure emblématique du paysage guitaristique français, le musicien est un véritable touche à tout qui a collaboré avec les plus grands tel que : Slash, Paul Gilbert, Jimmy Page, Mc Lauglin, Robben Ford, Marty Friedman (Megadeth), Santana, Ingwie Malmsteen, Steve Lukather…Journaliste également pour Guitarist Magazine ou encore Intervenant au MAI de Nancy, le guitariste et pédagogue a motivé bien des vocations. Il aime transmettre aux autres son amour et sa passion de la guitare et il le fait avec grand talent mais, c’est bien l’artiste qui ce soir va conquérir le public.
Il va nous livrer un concert loin des standards et quelque peu décalé comme il aime le faire, nous faisant ainsi partager son univers de sons et de mélodies atypiques et grandioses, jonglant entre impros et reprises adaptées à sa sauce unique et originale, le tout ponctué d’intervention instructives et forts humoristiques comme ce grand guitariste et Monsieur fort sympathique sait si bien le faire. C’est toujours un immense plaisir d’écouter ce guitariste et extrêmement intéressant de partager sa vision de la musique et de la guitare en particulier.
C’est Patrick Rondat qui succède à Jean Claude Rapin…Est il encore nécessaire de présenter ce guitariste ! C’est LE Guitar Héro Français de la scène Rock métal instrumental, dans la lignée des guitaristes instrumentaux néoclassiques tels que Yngwie Malmsteen ou Tony MacAlpine. Autodidacte, Patrick a commencé la guitare à 17 ans et a émergé dans les années 80, à la même période que Vai, Petrucci et tout aussi talentueux mais hélas aurais-je envie de dire, dans un pays qui n’accorde pas la même notoriété qu’aux US à la scène Rock et à ses artistes, aussi exceptionnels soient ils.
Patrick va nous livrer ce soir un Rock instrumental à la fois très technique, très mélodique et même symphonique qui résume parfaitement l’univers musical métal progressif instrumental de Patrick Rondat et ou il exprime toute sa virtuosité. Son jeu est tout simplement exceptionnel et reconnaissable dès les premières notes. Patrick Rondat c’est 25 ans de carrière, 5 albums solo et plus d’une trentaine de collaborations à d’autres productions avec divers artistes prestigieux tel que que Blue Oyster Cult, Jon Lord, Didier Lockwood, Michel Petrucciani,Tony Mac Alpine, Steve Lukather, Vanden Plas, Stone Age, Elegy, Guthrie Govan, Pascal Mulot…avec une collaboration de longue durée de 1993 à 1995 avec Jean Michel Jarre. En 1998 il ouvrira même pour Gary Moore à Paris et fera également un mémorable G3 en France avec Satriani et Michael Shenker. Un fabuleux parcours et de belles rencontres que Patrick Rondat doit non seulement à son talent mais également à de longues heures de travail acharnées.
Patrick aime aussi partager la musique, et c’est à travers des Masters Class et des stages au MAI ou il enseigne qu’il transmet sa passion. Ce soir, une nouvelle fois, il va conquérir le public avec une performance grandiose et haute en émotion. Un public qui adhère totalement et des fans qui vont même se déplacer au pied de la scène pour vibrer au son de la guitare de Patrick. Tour à tour concentré, souriant, le guitariste vit intensément sa musique et fait passer à travers elle de grandes émotions. C’est sur la fabuleuse réadaptation du « Presto » de Vivaldi que Patrick Rondat conclue son concert. La salle conquise et sous le charme fait une superbe ovation bien méritée à ce Guitar Héros presque timide et humble qui s’avance alors pour saluer son public…Un grand guitariste et un grand monsieur Patrick Rondat dont on attend avec impatience le nouvel album qui devrait sortir début 2015.
C’est Norbert Krief, qui succède à Patrick Rondat. Nono, comme le surnomme son public reste bien évidement pour beaucoup d’entre-nous LE guitariste de Trust, celui de l’hymne «Antisocial» des années 80, un guitariste de légende, qui a aussi collaboré avec des grands noms tel que Johnny Hallyday, Goldman… Un guitariste aux sonorités plus Rock’N Roll/Blues que Hard Rock sur son dernier album et qui nous a offert une nouvelle fois un concert de grande qualité face à un public conquis avant même la première note. Des fans plein la salle venus voir ou revoir de près cette légende du rock Français et pour certains d’entre eux, qui le suivent sur grand nombre de concerts. Parmi la foule, on notera également la présence de Zip le chanteur des «Grandes Gueules» l’excellent Tribute à Trust Azuréen, venu en ami voir le concert de Nono.
Les fans ne vont pas être déçu ce soir, car c’est un Nono souriant, élégant dans sa chemise de soie noire et en très grande forme qui arrive sur scène. Il commence par échanger avec humour avec son public mais quand il attaque les premières notes sur sa 6 cordes, ça devient sérieux et c’est l’euphorie dans le public. Il a un touché exceptionnel et donne vie à chaque note pour en faire une mélodie qui vous transporte au rythme des sons vers un univers bien à lui. En même temps, le guitariste à l’art d’établir une véritable communication avec son public et le public le lui rend bien.
Après quelques morceaux en solo, Nono va inviter un ami de longue date (Pascal Mono) à le rejoindre sur la scène pour quelques titres et le moins qu’on puisse dire c’est que ça va dépoter sévère. Pascal Mono, auteur-compositeur-interprète accompagné de Nono a une voix incroyable et va envoyer un « Good Times, Bad Times » et « Immigrant Song » à faire headbanger même les grands mères. L’ambiance est passé à chaud bouillant en quelques secondes tant le duo envoie. La voix de Pascal mono sur la guitare de Nono c’est tout simplement de la bombe, c’est énorme! Les artistes s’amusent, on sent vraiment une belle complicité entre les deux et tout y est pour que la mayonnaise prenne avec le public. Musique, jeux de scène avec un pascal Mono qui bondit dans tous les sens et ça donne un moment intense, bourré d’énergie et le public est aux anges. Fin du set et carton plein pour Nono qui nous a offert «a perfect show» et reçoit un tonnerre d’applaudissement grandement mérité.
C’est sur la rencontre de ces trois guitaristes d’exception que sont Rapin, Rondat et Nono Krief, que va se terminer cette superbe soirée. Accompagnés de Raph à la batterie et Fred à la basse et au chant, les guitaristes vont véritablement s’amuser pour cette dernière partie de la soirée et enchanter le public en revisitant des standards à leur sauce respective. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela donne parfois des mélanges surprenants mais il faut bien l’avouer, toujours très réussi où ils alternent à tour de rôle solos, duos, trios. Un moment unique et grandiose comme je les aime et auquel le public fera une ovation debout.
A la fin du set, ils vont proposer au public de rester et s’avancent dans la salle à la rencontre des spectateurs qui, ravis, restent en grand nombre pour partager un moment avec les musiciens. On échange quelques paroles, des rires, on récupère des dédicaces, on immortalise l’instant en photo et c’est avec beaucoup de gentillesse que les trois guitaristes vont se prêter au jeu de la photo avec le Daily Rock Mag.
Je remercie ces grands artistes pour le super moment qu’ils nous ont fait passer et j’ai un immense respect et une grande admiration non seulement pour les musiciens d’exceptions que sont ces trois guitaristes, mais également pour les personnes, respectueuses de leur public, simples et humaines qu’ils ont su rester malgré leur notoriété . Oui vous l’aurez compris c’était une soirée haute en couleur et riche en émotions pour le public présent. Une soirée conviviale, à l’image du festival et on salue toute l’équipe de bénévoles qui font chaque année un travail incroyable pour faire en sorte que vive la musique !
L’album photos ici : https://www.facebook.com/FlorenceMFPhotos
www.blues-guitare.com
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www.pascal-mono.fr