Beaucoup de monde attendait une reformation du groupe rock français mythique Telephone. Qui n’a pas emballé sur « Cendrillon » ou « la Bombe Humaine » lors des booms de notre jeunesse ou des fêtes votives de nos villages ? A l’heure où le groupe a décidé de revenir sous le nom « Les insus », au moment où les places de concert s’arrachent aussi vite que les places d’un concert d’AC/DC ou Metallica ou même le Hellfest, l’ancienne bassiste du groupe, seule personne à ne pas rempiler dans ce projet, nous propose de nous replonger dans l’histoire du combo à travers un best of 3 cds.
Souvent on se demande quel est l’intérêt, hormis commercial, d’une telle sortie. Sur ce coup, il est vrai que les deux premiers cds sont là pour faire marcher la machine à pognon, point barre. On a des titres entendus, ré-entendus et c’est tout. Mais après tout avons-nous râlé par exemple lorsque Nirvana nous avaient gratifié du « With the Lights Out » ? Non, car celui-ci contenait quelques raretés.
Là il en est de même. Après avoir passé les 35 morceaux traditionnels du groupe, l’ancienne bassiste s’est replongée dans les archives du groupe afin de nous proposer quelques supports restés au fond des cartons. Avec l’accord de ses anciens collègues, celle-ci nous offre donc quelques titres issus de sessions de travail, de sessions acoustiques, de démos ressorties d’on ne sait où, mais aussi de live. Ainsi « Cendrillon », « New York avec toi », « Ma guitare (est une femme) » prennent une autre tournure. Et les titres issus de l’album live « Telephone en concert » sont juste magiques.
Un bon coffret pour passer le temps, mais il faut tout de même avouer qu’hormis l’argent, je ne vois pas l’intérêt de la chose. Et oui madame l’ancienne bassiste, vous reprochez à vos anciens collègues d’avoir un jour voulu devenir des rockstars et faire de l’argent, vous-même, sans devenir ceci, vous vous employez à faire la même chose. « Je dis : argent trop cher, trop grand, la vie n’a pas de prix »