Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’existe pas tant de groupes qui ont le même nom. Mais ça existe et c’est le cas de Shining. Et pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, l’un des deux est de Norvège et l’autre de Suède. Le Shining qui nous intéresse aujourd’hui est le groupe venant de Norvège. Il a été créé en 1999 en tant que quartet de jazz instrumental. Plus les années passent et plus Shining s’éloigne du jazz pour se renforcer dans le rock et ses dérivés sans pour autant renier ses origines. Jørgen Munkeby, le pilier du groupe, utilise toujours son saxophone dans les compositions du groupe et c’est aussi ce qui rend Shining si particulier.
Ce nouvel et septième album, International Blackjazz Society, se veut assez accessible dans l’ensemble. Il est vrai que l’univers musical de Shining s’est un peu voulu plus facile d’approche qu’à leur début tout en gardant ce côté technique – riche qu’on apprécie de plus en plus avec le temps. Chaque titre de cet opus aura une ambiance propre et saura jouer sur les émotions de l’auditeur. On y retrouvera des chansons plutôt violentes (Burn It All), d’autres plus rock (The Last Stand) et l’ovni de l’album (House Of Control). Il y a très peu de passages free jazz complètements barrés à la limite de la cacophonie (comprendre : quand c’est vraiment chelou et que tous les instruments partent en vrille). Dans l’ensemble, ce disque se veut très abouti mais très hétéroclite dans ses compositions. Il devrait toucher et ravir un public très large.
Shining sort un album qui risque de faire parler de lui tant par la qualité des titres qui le compose que par la technicité musicale dont font preuve les musiciens. Pour les avoir déjà vu par le passé en concert, je n’étais pas très convaincu. Cet album m’a fait changer d’opinion et je tenterais bien une nouvelle fois un live de ce groupe atypique.