C’est donc la nouvelle mode dans le milieu métal. Enchainer à plus ou moins courte période deux mini-albums plutôt qu’un seul. Les dernières expériences n’étant pas des plus concluantes, beaucoup tirant plus sur la longueur qu’autre chose, quid de ce nouveau Periphery ?
Periphery, pour les plus jeunes, est un des piliers (et pionniers avec Meshuggah) d’un « style », c’est vite dit, appelé le Djent, le jeu étant pour résumer de sonner le plus grave possible. Compliqué à expliquer, facile à reconnaitre dès la première note, même si la course à l’armement et l’impression générale de tourner un peu en rond de la scène métal, amènent pas mal de groupes à justement jouer de plus en plus grave.
Le groupe de Misha Mansoor, guitariste émérite ayant monté le combo de toutes pièces autour de ses compos et riffs personnels, revient donc avec un double album, Juggernaut Alpha & Omega, composé de 10 titres pour l’un et 7 pour l’autre. Et sans surprise le double-album alterne gaiement entre titres très mélodiques post-hardcore (« Heavy Heart », le très bon single « Alpha », l’étonnant « The Scourge ») et les morceaux plus démonstratifs voire instrumentales (« The Event »), le second volet étant beaucoup moins intéressant que le premier. Si la comparaison avec le dernier Architects ou Alesana pour les différentes ambiances revient immanquablement, « Alpha » s’en sort avec les honneurs grâce à quelques moments au dessus du lot, l’enchainement The Scourge – Alpha – 22 Faces où le mariage Mansoor – Spencer Sotelo prend tout son sens et donne véritablement tout son intérêt aux titres.
Au final, comme souvent, une réunion/sélection de 13 titres aurait été largement suffisant, évitant ainsi l’impression de patchworks de ce « Alpha/Omega ». A prendre et à laisser. A vous de faire votre tri.
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