Le chanteur d’Alice in Chains remet les gaz dans sa carrière solo avec la sortie de »Brighten », album enregistré avec des amis, sans prétention, juste un désir profond d’honorer la musique rock. Mission réussie !
Il y a dix-neufs ans entre ton dernier album et le tout nouveau »Brighten ». C’est presque trop long, non ?
J’ai passé toutes ces années à tourner et faire des albums avec Alice In Chains, j’ai commencé à penser à un album solo lors de notre dernière tournée, en été 2019. Je me suis dit que ça pouvait être sympa. J’en ai parlé à mon ami Tyler et nous avons commencé à enregistrer des démos. Nous avons invité quelques amis afin de faire quelques dates de concerts à Los Angeles, des trucs solo, des reprises, des trucs d’Alice In Chains… Et cela a vraiment initié cette idée de créer quelque chose de nouveau.
Cet album est très émotif, peut-être plus que tes albums avec Alice In Chains.
Je ne sais pas vraiment, car j’ai toujours le même processus créatif. C’est le cœur des idées : tu cherches quelque chose qui te fait sentir une émotion, quelle qu’elle soit. C’est un bon indicateur de comment tu te sens en général. La musique m’a toujours captivée, il y a une certaine magie où nous partageons la communication, la célébration, j’ai toujours adoré cela. J’ai toujours voulu écrire des morceaux, je me suis toujours dit que je voulais être un songwriter, et j’adore ça car le processus est infini.
Duff McKagan, Vincel Jones … Pas mal comme liste d’invités !
Tous les invités sont des musiciens de haut vol, donc c’est hyper motivant et inspirant. Il n’y avait pas de pression, juste une envie de nous amuser et de faire de la bonne musique. La production est super spontanée, tous comme les musiciens qui ont participé à cet album à la recherche d’un bonne moment entre amis.
Tyler Bates est ton producteur sur »Brighten ».
Oui, c’est un bon ami, nous vivons pas trop loin l’un de l’autre, donc nous nous sommes rencontrés alors qu’on se baladait (rires). J’adore bosser avec lui, il est hyper occupé donc il faut lui sauter dessus quand tu peux, avant qu’il n’aille filmer trois films en un jour (rires). On a cette vision de faire quelque chose qui provoque, qui a une certaine profondeur, c’est notre point commun je trouve. Un équilibre entre être content de ton travail en tant que musicien mais aussi en tant que fan de musique. Nous avons commencé les démos en hiver 2019, et avons enregistré la majorité des morceaux avant le lockdown en mars 2020. Donc on a eu beaucoup de chance sur ce coup-là. Puis, nous avons profité de ce temps libre pour envoyer nos morceaux à New-York afin qu’ils soient masterisés, et avons bien pris le temps pour que tout soit parfait. Mais j’ai l’impression que cet album sonne très »live ». J’aime beaucoup !
Elton John a accepté de participer à cet album aussi !
C’est vraiment cool ! Je ne le connaît pas beaucoup, mais il a collaboré sur un de nos albums, donc l’avoir pour un morceau c’était incroyable ! C’est un sentiment super d’avoir Elton John qui approuve tes idées !
Tu es pourtant un modèle de la musique rock aussi, non ?
Cela me fait bizarre. Je suis tout à fait au courant que je fais partie de la scène rock depuis… très longtemps (rires), mais je m’inspire de beaucoup de musiciens, et je ne réfléchis pas vraiment à cette idée d’être moi-même un modèle, ça me fait un peu peur ! (rires)
Ce sera ta première tournée solo depuis 2002 !
Oui ! Je me réjouis vraiment, je pense que beaucoup de morceaux seront vraiment cool à jouer en live ! On va essayer de le tourner partout où on peut, j’ai quelques dates aux USA, puis on verra où le monde nous laisse rentrer ! Je suis en discussion pour venir en Europe en été 2022. Peut-être qu’on s’arrêtera en Suisse ! Mais je dois t’avouer que je n’ai rien de fixe pour l’instant, peut-être avec Alice in Chains ! Je me réjouis que les fans puissent voir ces chansons sur scène, je suis très fier que des amis proches ont participé à celui-ci, et que nous ayons créé une superbe aventure. [Juan Pablo l’Hullier]