25 ans qu’ils expérimentent, dessinent leur propre chemin. Cette fois-ci, Impure Wilhelmina est de retour avec  »Antidote ». Une cure à l’obscurité ambiante de l’âme humaine ?
Et bien, il est certain que ces deux dernières années, les heures passées dans leur local genevois ont été dédiées à l’art qui leur est cher avec une rigoureuse recherche de perfection ; sur  »Antidote », c’est un nouveau pan de leur univers se dévoile. L’album débute avec  »Solitude », rafales de guitares qui semblent lutter contre vent et marées, savamment amplifiées par des salves de batterie calibrées au millimètre. Un morceau en deux parties qui nous mène vers des parties chantées qui ont une petite touche de Tool. Le morceau  »Gravel », dont le clip est une jolie bombe esthétique, s’impose comme un des morceaux phares de l’album. D’inquiétant, le morceau tire très vite dans un metal mélodieux (cher lecteur métalleux, toi seul comprend le sens de cette expression).  »Dismantling », avec ses changements de distorsions et ses passages clean/grain blackmetalistiques a cet effet de lavage dans un torrent. Tout bonnement cathartique ! Chaque morceau apporte son lot de créativité, de petits changements expérimentaux. En fait, Impure Wilhelmina conserve cette capacité à éviter la classification de genre. Au lieu de rentrer dans une case tout faite, chaque morceau vit pour lui-même, apporte son lot d’idées. Tous affinent une palette de couleurs sombres ponctuées de lumière. On glisse sur le très beau  »Antidote », un plaisir de mélodies pour terminer sur le tonitruant  »Everything is Vain », qui claque telle une bannière sur la fin d’un album qu’on a vraiment hâte de découvrir en concert. [BG]

IMPURE WILHELMINA
Antidote
Season of Mist

5/5

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