The Kompressor Experiment – Une expérience totale

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On a célébré le retour de l’automne, la saison de l’introspection calme – et donc des sons post metal-adjacents – en discutant avec Fantin de The Kompressor Experiment à propos de 2001, l’Odyssée de l’espace. On parle du film qui les a inspirés, du ciné-concert qu’ils en ont sorti, de leur rapport à la scène et au processus créatif. Notre entretien ayant duré 30 minutes, on a gardé pour vous l’essentiel!


Tu avais dit dans une interview que ça avait été une aide d’avoir le cadre du film pour créer, comment est-ce que le fait d’avoir des paramètres t’a aidé ?
Fantin: On parle du syndrome de la page blanche, toujours, mais nous on fonctionne souvent par des jams en fait, il y a des idées qui sont cool et ensuite je les passe dans une moulinette d’arrangements donc j’avais déjà une base de riffs à ma disposition. Ensuite, 2001, l’Odyssée de l’espace a peu de dialogues par-dessus sa bande-son, donc il nous suffisait de couper le son au bon moment et ça nous donnait des plages ultra précises. Il y a aussi plusieurs ambiances différentes au fil du film, et puis des thèmes qui émergent des motifs récurrents, par exemple le monolithe (Monolith I, Monolith II, Monolith III). Donc en fait, ça a été assez naturel de bosser comme ça pour ce truc-là, c’était assez intéressant.

The Kompressor Experiment. Crédits photo: Tintin Photographie.


Au-delà de ces questions logistiques, tu penses que c’est quoi d’autre qui fait que ça fonctionne : le rythme du film, l’image, les couleurs, les thèmes ?
On avait l’habitude de jouer avec des bandes vidéo…

Un travail d’ambiance, quoi.
Exactement, avec des images assez fortes mais pas forcément calées comme ça, temporellement. Et avec 2001, c’était l’occasion de faire ce qu’on faisait d’habitude mais avec une bande vidéo un peu plus restrictive.

Tu parles des projections et c’est vrai que le lien image-son s’est toujours fait chez vous, pourquoi tu penses que c’est le cas ?
Vaste question, la réponse vient de plusieurs trucs différents. C’était notamment un style assez particulier, quand on a commencé – enfin, je parle comme si on était un groupe super vieux (rires) mais il y avait moins de groupes uniquement instrumentaux genre Bunkr, Darius ou alors on les connaissait pas à l’époque. Je sais pas pourquoi on s’est dit qu’on allait mettre des vidéos, peut-être pour ajouter un niveau de plus à l’expérience.


Tu avais dit que tu bosses sur l’album depuis 2016 – enfin, sur le projet 2001, quoi – et du coup, je vais poser une question de perfectionniste mais comment est-ce que vous avez décidé que l’album était terminé ?
En termes de composition avant d’enregistrer ?

Les deux, en fait ; quand est-ce que tu considères que quelque chose est ‘complet’ ? Que ce soit dans la compo ou dans le projet final.
On avait déjà une première ‘phase’ après avoir composé le ciné-concert. On a bougé quelques trucs mais rien de significatif et après quelques concerts, on s’est dit « c’est clair qu’on va l’enregistrer en album ». On a donc dû réfléchir à plusieurs choses, notamment parce que certaines chansons étaient assez longues – étant donné qu’elles devaient coller au film, ce qui passe quand tu es concentré.e sur le film et pas les musicien.nes. Monolith I a bien raccourci, c’était plus proche des vingt minutes que du quart d’heure qu’on a sur l’album. Il y a deux morceaux qu’on jouait pendant le ciné-concert et qui ne sont plus sur l’album parce qu’ils étaient un peu HS ; on a pas fait ça en mode ‘gestion de projet’ avec une deadline à laquelle l’album devait être bon, là on peut dire qu’on a pris le temps vu que l’album est sorti trois ans après les débuts du projet (rires). Je pense que c’est à force de rôder les chansons et puis de les jouer en live aussi. On s’est dit que c’était bon comme ça, quoi.

En parlant de live, c’est quoi la suite pour The Kompressor Experiment ?
La suite directe, ça va être de préparer un show un peu plus exceptionnel que les autres, on va dire. On va essayer de réunir un maximum de gens qui ont participé à l’enregistrement de l’album, notamment David Glassey (qui a fait les voix ; ex-Herod, ndlr) – malheureusement, Enora Fondain, qui a enregistré les violons, ne peut pas être là. On est en plein booking pour des dates, normalement on en a cinq, six jusqu’à la fin de l’année.

Le vernissage de ‘2001’ a lieu le vendredi 25 octobre aux Caves du Manoir à Martigny. The Kompressor Experiment seront accompagnés de hubris et de LØRE. L’album est disponible le 25 aussi, partout où les gros sons se trouvent.

kompexp.bandcamp.com

Fiche CD 
2001
Shunu Records
Note : 4.5/5
Notre chronique

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