The New Roses – Le rock’n’roll est bien vivant

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The New Roses ont fait vibrer Rock Oz’Arènes. Un show sous le signe du bon vieux rock’n’roll et de la bonne humeur. Nous avons rencontré Timmy Rough, chanteur du groupe, juste avant le concert, pour parler de leur nouvel album, Nothing But Wild.


Votre nouvel album, Nothing But Wild, est sorti il y a quelques jours, racontez-nous un peu de quoi vous parlez dans ce quatrième opus.

On n’a pas vraiment changé de thèmes par rapport à avant. On écrit toujours à propos de la vie quotidienne. Les cœurs brisés, l’envie d’aventure, d’inconnu, la rupture avec ton job de tous les jours. Et, bien sûr, les bonne vieilles fêtes rock’n’roll, les bons moments avec tes amis. La fondation principale du groupe, c’est le rock classique. On ne part pas vraiment dans la fantaisie, on ne parle pas de problèmes de millionnaires. On reste fidèle aux thèmes qui tournent autour de la classe ouvrière. Ce qui a changé en revanche, c’est que, pendant l’écriture, on a essayé de se concentrer sur des chansons compactes, des bonnes mélodies.

 

Vous écrivez sur la route ? Est-ce que les festivals, par exemple, sont une source d’inspiration ?

Je collecte beaucoup d’informations sur la route. J’ai toujours un bloc-notes avec moi et j’écris tout, des paroles ou des petites mélodies. J’ai aussi un enregistreur et je m’enregistre en train de chantonner. Par contre, je ne me pose jamais pour écrire « sérieusement » pendant qu’on tourne. On est toujours occupés et j’ai besoin de me détendre pour pouvoir trouver la bonne mélodie. En tournée, tu es toujours sous pression et ce n’est pas une bonne chose pour écrire une chanson. Donc j’emmagasine les infos et quand je rentre à la maison, je me pose avec ma guitare acoustique dans mon studio.

 

 « C’est naturel, tu pars en tournée et tu es influencé par ce que tu vis »

 

Vous avez fait la première partie de pas mal de groupes, comment ça a influencé votre musique ?

Beaucoup ! Pour moi, c’est embarrassant parfois car, par exemple, on rentre d’une tournée avec Kiss, je rentre et j’écris trois chansons à la Kiss (rires) ! On a joué avec ZZ Top, Extreme, Molly Hatchet, Kiss… tous ces bons groupes. A chaque fois que je les vois jouer, et que quelque chose me plaît dans leur musique ou dans leur show, ça laisse toujours une trace. Au début, j’essayais de le cacher, et maintenant je laisse ces influences se développer. C’est naturel, tu pars en tournée et tu es influencé par ce que tu vis. Il ne faut juste pas que les gens se disent « Ah, c’est une chanson de Kiss » (rires).

The New Roses – Rock Oz’Arènes 2019 © Davide Gostoli

Quel a été le meilleur groupe avec qui vous ayez tourné ?

Mhmm… C’est difficile à dire car il y a différentes choses que tu peux aimer. La musique, leurs personnalités, les shows que tu fais… Quand tu joues avec Kiss et que tu es devant 15’000 personnes, c’est fou. Mais Molly Hatchet, c’est des vrais rockeurs du sud, ils déchirent. Les concerts avec eux étaient incroyables. En plus, c’était notre toute première tournée donc c’est un moment important dans l’histoire du groupe. Comme je disais, tous ces groupes laissent une marque sur notre son, sur le groupe, sur notre style. Je ne peux pas en choisir un…

 

Le premier morceau de l’album de l’album s’appelle « Soundtrack of My Life ». En lisant le titre, puis en l’écoutant, j’ai tout de suite pensé à ce moment où on est en voiture et qu’on entend une chanson qui colle parfaitement à notre humeur. Ces moments où on se croit dans un clip et le monde disparaît…

J’ai vraiment essayé de faire de ce titre un titre comme ce que tu décris. Quand on composait l’album, je voulais écrire la chanson d’ouverture. J’ai pensé à moi il y a 10 ans. Je ne tournais pas avec mon groupe. Je faisais la tournée des festivals avec mes amis, on allait voir les concerts. J’étais le mec qui demandait aux autres s’ils étaient prêts à faire la fête et qui mettait la musique. L’intro de la chanson, commence direct avec une double basse, il y a du bruit, puis j’arrive et je crie « let’s go ! » et j’avais vraiment envie de commencer comme ça. Comme tu dis, t’es dans ta voiture, tu mets un disque et ça s’accorde parfaitement à tout ce qu’il y a autour de toi.

 

Ce serait quoi la bande originale de votre vie du coup ?

Il y a beaucoup d’humeurs, des hauts et des bas mais la chanson qui m’a toujours accompagné, c’est Soulshine de Allman Brothers Band.

Timmy Rough, The New Roses – Rock Oz’Arènes 2019 © Davide Gostoli

Pourquoi avoir choisi un loup pour la pochette de l’album ?

Ouf… On voulait un animal qui soit cool. En gros c’était : « Ok, Nothing But Wild ça vous fait penser à quoi ? Un animal méchant ! » On a regardé pour un ours, puis un loup et voilà l’histoire (rires). On voulait quelque chose qui puisse être très grand derrière nous sur scène, qui puisse nous donner confiance en nous et du courage. Donc le loup c’est bien !

 

« Un jour comme celui-ci, tu dois croire que le rock est toujours vivant et qu’il n’y a pas de problème »

 

Quand j’ai écouté l’album, j’ai eu l’impression d’être dans les années 80. Alors que certains groupes prennent des virages pop, vous restez fidèles au bon vieux rock. Quand on voit la place que le rap a pris ces derniers temps, en France et en Suisse notamment, quelle place a le rock dans l’industrie aujourd’hui selon vous ?

Je ne suis pas un expert, avec plein de chiffres en tête. Je suis dans un groupe de rock, je voyage à travers le monde, et à chaque fois, je vois des gens qui aiment le rock. Pour moi, il ne semble pas y avoir de problème. Aujourd’hui, on est dans un endroit magnifique, je crois que c’est soldout et ça va être génial. Un jour comme celui-ci, tu dois croire que le rock est toujours vivant et qu’il n’y a pas de problème. Et il y a toujours des groupes comme Kiss ou Scorpions. Je pense par contre que beaucoup de jeunes groupes se sont éloignés de morceaux à la Bon Jovi. Pas dans le son mais dans les rythmes, des morceaux avec des gros refrains. Moi j’appelle ça du « stadium rock ». Ces dernières années, peu de jeunes ont essayé ça. On a eu tout un mouvement un peu rétro avec des groupes comme Rival Sons ou Greta Van Fleet qui ont des sonorités 70’s, qui s’habillent aussi comme à l’époque. Ils ont des chansons avec des bons riffs, mais il n’y a pas cette ambiance de stade. Donc je dirai qu’il n’y a pas eu de groupe qui a fait ça depuis un bon moment. Quand on a créé The New Roses, c’est ce qu’on voulait, on voulait combler ce manque. On voulait à nouveau écrire des chansons pour les stades. Et on nous a ri au nez. Mais nous, on faisait notre truc, et ça nous plaisait.

 

Vu que l’album s’appelle Nothing But Wild, qui est le plus sauvage dans le groupe ?

En matière de boisson ? de filles ? (rires) Je pense qu’on est tous fous à notre manière. Un est bon avec les filles, l’autre avec la bière, un autre est juste fou et ri tout le temps. Donc je ne peux pas en désigner un. Je dirais que le titre de l’album fait référence à tout ce qu’on vit en ce moment.

 

Et pour terminer, chocolat suisse ou fromage suisse ?

Fromage !

 

La review et les photos du concert sont à retrouver ici !

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