Début mai se déroulait la 14ème édition du Great Escape Festival, dans la superbe ville côtière de Brighton, au sud de Londres. Un festival dédié aux groupes et artistes émergents. Petit retour sur ce que que nous avons pu y voir.
‘The Great Escape, The Festival for New Music’. C’est ainsi que s’affiche partout le festival, en grande lettres. Et de la nouvelle musique, il y en a effectivement beaucoup, vraiment beaucoup. Mais The Great Escape, c’est aussi le festival où il est impossible de tout voir, où on doit faire des choix, sans savoir toujours ce qui nous attend réellement.
Le principe du festival est simple : 450 groupes sur 3 jours, des scènes un peu partout dans la ville. Les concerts durent 30 minutes, sauf pour les quelques têtes d’affiche qui ont droit à 45 minutes. Les concerts démarrent aux alentours de midi, et s’étalent jusque bien après minuit. Ils ont lieu dans des bars, restaurants, discothèques, cinémas, sous des chapiteaux éphèmères installés pour l’occasion, en pleine rue, et même parfois dans des vraies salles de spectacle. Pour accéder aux différents lieux, c’est la politique du ‘premier arrivé, premier servi’ qui s’applique; une fois que la jauge est pleine, impossible d’entrer. Et vu la capacité très réduite de la plupart des lieux où se produisent les artistes, on se retrouve souvent stoppé devant la porte par le type qui tient le compteur. Autant dire qu’au Great Escape, on doit faire des choix. En fonction des artistes que l’on souhaite voir, bien entendu, mais aussi en fonction de la distance entre les scènes et de l’affluence estimée.
Cette année, nous avions volontairement décidé de faire l’impasse sur les têtes d’affiche (Anna Calvi, Foals, Frank Carter & The Rattlesnakes, rien que ça!), pour nous concentrer sur les groupes moins connus, en prêtant une attention particulière à ceux estampillés ‘punk’ et aux artistes féminines. Beaucoup de découvertes donc, parmi lesquelles de très belles. Comme celles de la chanteuse anglaise Céleste, ou de l’américaine Donna Missal. Ou encore le groupe de garage-punk australien A. Swayze & The Ghosts, les girlsband Big Joanie et Los Bitchos, sans oublier Petrol Girls. A noter aussi les prestations remarquées et remarquables des deux suissesses Emilie Zoé et Black Sea Dahu (très gros succès pour cette dernière). Enfin, le grand moment du festival restera sans doute l’enchaînement des concerts de Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs, Viagra Boys et Surfbort.
Et puis le dernier soir il y eut Liv. Jeune musicienne de rue, découverte entre deux concerts devant la très iconique jetée de Brighton. Une maîtrise incroyable à la guitare comme au chant. Liv devant une vingtaine de spectateurs hypnotisés, tous là par hasard. Deux d’entre eux, des festivaliers, lui diront en partant : ‘You’re the best thing we’ve seen in the whole weekend’. Et c’était à peine exagéré. Espérons que nous n’ayons pas été les seuls à l’avoir remarquée.
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