Le duo electro Kadebostany venait visiter la capitale helvétique en plein été. Ça tombe bien, Daily Rock souhaitait découvrir la Kadebostany, ce pays lointain dont le duo nous rapporte les hymnes.
Monsieur Kadebostan, ce n’est pas la première fois que vous visitez la Suisse, mais quel effet cela fait-il d’être dans la capitale ?
C’est cool d’être en Suisse, ces festivals sont très bien organisés. Ils nous donnent notre chance, nous avons de belles scènes souvent bondées. C’est très agréable.
Berne est la capitale de la Suisse, nous sommes d’ailleurs près du Palais Fédéral. Utilisez-vous le même système politique en Kadebostany ?
Vous n’avez pas de président chez vous, mais votre système est très intéressant. Nous aimons beaucoup la Suisse. Amina et moi avons une maison secondaire ici. On passe nos vacances au bord du lac Léman, on aime bien les banques aussi, qui sont très agréables. On n’a pas le même système en Kadebostany, bien que ce n’est pas inintéressant de faire voter le peuple sur les décisions importantes. Nous avons certes une république, je ne suis pas un dictateur !
Votre dernier album a plus d’une année, avez-vous eu une recrudescence de demandes de nationalités kadebostaniennes?
Amina : Nous augmentons chaque jour sur Facebook. La campagne de naturalisation va commencer. Nous sommes en train d’imprimer des passeports.
Kadebostan : On a un planning de tournée très chargé, mais nous sommes en train de travailler sur le concept de nationalité kadebostanienne. Cela viendra.
Quelles sont les conditions ?
Amina : Aimer la moustache ! (rires)
Kadebostan : On s’est posés la question. On n’avait pas envie d’avoir tout et n’importe quoi. Notre concept peut paraître un peu drôle, mais c’est en fait assez sérieux car nous souhaitons promouvoir la musique kadebostanienne. On ne souhaite pas que de petits plaisantins obtiennent cette nationalité. On travaille là-dessus.
Amina : Il faut avant tout aimer le groupe…
Kadebostan : Et surtout, notre principe de base politique n’est de ne pas en faire, afin de mettre en avant la musique et l’art comme manière de mener notre pays.
Certains groupes de musique sont-ils interdits en Kadebostany ?
Non, il y a très peu d’interdits. Nous sommes très ouverts.
Amina : Il y a du bon dans tout style musical. Qui sommes-nous pour interdire de jouer sur notre territoire? Là, on tomberait dans quelque chose de dictatorial.
Kadebostan : Il y a certes du bon et du mauvais. J’écoute de toute, et même si je n’aime pas, je m’intéresse aux arrangements, j’aime décortiquer le morceau.
Avez-vous découvert un groupe suisse que vous appréciez ?
Des Neuchâtelois… The Rambling Wheels ! Ils sont très bons ! Ils ont un single qui s’appelle ‘Marylou’ que je trouve très bon. Bonaparte, j’adore. Il a un univers fou. Ils viennent sur scène avec des baignoires ! Les gens qui ont un univers assez grandiloquent nous inspirent beaucoup.
Amina : Et Sinner DC, ils sont assez bons. The Rambling Wheels sont excellents, et très gentils. Quant aux groupes suisses, je ne sais pas s’ils apprécient notre groupe. Pas d’animosité en tout cas !
Kadebostan : En Suisse, les gens aiment se perdre dans des univers et se laissent aller. En ville, tout est assez sérieux, dans les festivals, on a des concerts de huit mille personnes avec les bras en l’air, c’est assez fou.
Et vous avez de la chance, pour une fois il fait beau !
Il fait toujours beau à nos concerts !
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